1er mai 2012 : une fête des travailleurs puissante et dynamique pour de nouvelles conquêtes sociales.

Les politiques menées durant ces cinq années ont creusé les inégalités, augmenté la pauvreté et dégradé les services publics. Les discours et mesures n’ont cessé d’opposer les citoyens entre eux contribuant ainsi au repli sur soi et au rejet de « l’autre ». Les réponses apportées à la crise, tant par les gouvernements nationaux que par les institutions européennes portent aussi une lourde responsabilité. En effet, ils font le choix de faire payer les peuples en leur imposant des plans d’austérité et de protéger les marchés financiers .

Le premier tour de l’élection présidentielle indique un rejet massif du bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Par ailleurs, si le pourcentage des voix du FN reste plus bas que celui de 2002, l’augmentation du nombre de ces voix est particulièrement préoccupant, en particulier dans notre Région. La faiblesse du débat sur les thèses développées par le FN durant la campagne et le traitement médiatique de celles-ci portent une lourde responsabilité dans ce vote. Si le Front National exploite aujourd’hui la situation de crise et l’inquiétude légitime des français face à l’avenir, ses propositions constituent une grave menace pour les acquis sociaux et la démocratie. Plus que jamais, il est le pire ennemi des salariés.

La réélection de Nicolas Sarkozy ouvrirait la voie à de nouvelles régressions pour les salariés et tous les citoyens et renforcerait les attaques subies au long de son mandat. Cette perspective n’est pas envisageable. La FSU considère qu’une réelle rupture avec la politique actuelle est une nécessité et que la construction de réelles alternatives est indispensable. Elle appelle à se mobiliser en ce sens, en particulier en participant massivement au 2ème tour de l’élection présidentielle ainsi qu’aux élections législatives.

La FSU rappelle ses revendications de plein emploi, d’augmentation du pouvoir d’achat, de renforcement de la protection sociale et de développement des services publics grâce à un autre partage des richesses .

Situées entre les deux tours de l’élection présidentielle, les manifestations du 1er mai, journée de revendications sociales au niveau international, prennent une dimension particulière :

• Si l’élection du 6 mai met fin à 5 années de régression, il restera indispensable de faire entendre dès maintenant nos revendications et d’annoncer haut et fort qu’il n’y aura pas de pause dans les luttes sociales.

• Le premier mai doit rester ce qu’il a toujours été : la fête des travailleurs un moment d’expression des revendications des salariés. L’appel du président candidat à organiser ce jour là un rassemblement pour le "vrai travail" constitue un positionnement des plus réactionnaires sur les question du travail et des droits sociaux, une nouvelle attaque contre les organisations syndicales, et une provocation que les salariés ne sauraient accepter.

La FSU appelle, dans le cadre de l’intersyndicale, à faire de ce 1er mai une journée massive de mobilisation unitaire pour porter les revendications sociales, l’exigence de progrès social et de démocratie. Pour combattre la peur de l’étranger et le racisme, pour préserver et développer les acquis sociaux, pour que la démocratie l’emporte, plus que jamais l’unité des salariés, des chômeurs et des retraités est la meilleure réponse.