Après la RGGP de Sarkosy et la MAP de Hollande, le programme AP « Action Publique 2022 » de Macron reprend la même volonté de réduction drastique des services publics et des emplois publics : 70 000 suppressions dans la fonction publique territoriale et 50 000 dans la fonction publique d’état. Pilotée par le ministre du budget Gérald Darmanin, cette énième réforme d’inspiration néo libérale, vise à « moderniser l’accès aux services publics » selon les dires du gouvernement. Mais l’« Action Publique 2022 », c’est réfléchir à l’abandon ou à la privatisation de certains services publics.
La méthode se drape d’une vertu jupitérienne : la parole serait aux Français !
Ainsi depuis le 24 novembre 2017, le gouvernement a lancé des consultations « pour la transformation des services publics » via une plate-forme numérique et via « des événements » comme les 1er et le 2 février à Lille sur le thème « Rendre la fonction publique attractive ». 28 agents des 3 fonctions publiques travailleront en huis clos le 1er février et feront une restitution lors d’une table ronde . Les représentants des organisations syndicales sont conviés sans droit de parole aux conclusions et au discours du Ministre.
Sur la forme, nous dénonçons l’opacité totale sur le choix des participants amenés à donner leur avis sur
l’avenir des services publics et sur l’impossibilité des organisations syndicales des personnels à s’exprimer. Par le biais d’une opération de communication, le gouvernement se pare d’un vernis de consultation, sans réelle volonté d’écouter les citoyen-nes.
Sur le fond, une très large majorité de Françaises et de Français sont attachés aux services publics et à toutes les valeurs qu’ils portent. Pour assurer ces missions, les services publics et les fonctionnaires sont les plus à même d’y répondre, ce qui nécessite de mettre un terme à la précarité dans la fonction publique.
L’intersyndicale FSU, CGT, Solidaires refuse d’aller écouter le ministre du budget et les conclusions
d’une consultation alibi. Elle invite à faire entendre nos voix, par exemple lors des journées d’action du
1er février et du 6 février 2018, autrement que dans ce simulacre de démocratie, véritable caution de la casse du service public et de ses agents, ! Les agents des services publics ou usagers exigent une autre vision d’un service public au service de l’égalité, de la protection des populations et du progrès humain !