La situation de la rentrée 2011 sera dans le Nord/Pas-de-Calais catastrophique. Avec près de 9000 suppressions de postes d’enseignants et de personnels éducatifs depuis plus de 10 ans , le gouvernement et le ministre de l’Education Nationale maintiennent leur choix de faire disparaître 868 postes pour la rentrée. Ce sont les écoles maternelles , les lycées généraux , technologiques et professionnels qui seront le plus durement touchés.
Signe fort de cet acharnement :
la fermeture du LP Lalo de Lille et la fusion prévue d’autres établissements dont la liste , à 2 mois de la fin de l’année scolaire n’est toujours pas connue , ni des parents , ni des élèves.
Cela se traduit par des conditions d’enseignement considérablement dégradées : effectifs en hausse atteignant les sommets du début des années 90, regroupements anti-pédagogiques, disparition de filières et d’enseignements entiers, fermeture de classes préparatoires, de BTS …qui assuraient pourtant des formations de proximité de haut niveau, impossibilité d’accueillir des milliers d’enfants de 2 ans , doublants de terminale qui ne pourront rester dans leur lycée d’origine, remplacements non assurés … sans parler des élèves « décrocheurs » qui « disparaîtront « des statistiques entre fin juin et début septembre faute de places dans des sections adaptées …
Pour la FCPE, la FSU et la CGT , les mobilisations réussies depuis janvier ont permis de faire prendre conscience à l’opinion publique de la politique délibérée de casse du Service Public d’Education.
Elles doivent maintenant déboucher sur une étape nouvelle : le rassemblement devant le Ministère ce mercredi 18 mai et la demande d’audience adressée à Luc Chatel visent à faire connaître nationalement la situation de l’académie, la plus touchée de France , 1er et second degrés confondus. L’Intersyndicale réfléchit en outre dès à présent aux actions à mettre en place dès le 1er jour de la rentrée.