Bonsoir à tous,

Contre les nouveaux décrets "EDVIGE" publiés le 18 octobre dernier,

le Collectif « Non à EDVIGE » appelle les citoyens et les

organisations à se remobiliser. Première action proposée : signez la

nouvelle pétition lancée par le Collectif (texte ci-dessous).

Cette pétition est en ligne, les premières signatures individuelles, les premières signatures d’élu(es) et les premières signatures d’organisations à :

http://www.nonaedvige.sgdg.org.

(en cours de mise à jour)

Modalités de collecte des signatures :

"-" Les signatures individuelles sont recueillies en ligne sur le site

http://www.nonaedvige.sgdg.org.

"-" Les collectifs, associations, syndicat et partis peuvent apporter

leur soutien et leur signature en écrivant à

contact@nonaedvige.sgdg.org.

"-" En cas de recueil de signatures sur support papier, vous pouvez

utiliser le document ci-joint et le renvoyer avec la liste des

signatures ainsi collectées à :

Non à EDVIGE !

C/o Ligues des Droits de l’Homme

138 rue Marcadet

75018 Paris

Notez les changements d’adresse Internet :

"-" Site du Collectif Non à EDVIGE : http://www.nonaedvige.sgdg.org

"-" Contact pour le Collectif Non à EDVIGE : contact@nonaedvige.sgdg.org

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Contre les nouveaux fichiers « EDVIGE »,

je signe toujours !

Pétition du Collectif « Non à EDVIGE »

Lancée le 30 novembre 2009

Deux décrets sont parus au journal officiel le 18 octobre 2009 pour

remplacer le défunt décret « EDVIGE 1.0 », retiré par le gouvernement

en novembre 2008 suite à la mobilisation citoyenne. Contrairement à

ce qu’il avait annoncé au plus fort de cette mobilisation, le gouvernement a choisi d’éviter une fois de plus le débat parlementaire en créant des fichiers de police par décret. Le vote des députés UMP en Commission des lois le 24 novembre 2009 des « amendements BENISTI » à la proposition de loi de simplification du droit, qui autorisent la création de fichiers par simple arrêté gouvernemental, confirme la volonté de la majorité présidentielle d’enterrer définitivement la promesse de faire passer par la loi la création de tout nouveau fichier de police.

Le Collectif « Non à EDVIGE » dénonce et condamne un tel choix.

Le Collectif « Non à EDVIGE » constate que la mobilisation sans précédent contre le premier décret « EDVIGE 1.0 » a permis :

"-" La disparition des données sensibles se rapportant à la vie

sexuelle et à l’état de santé.

"-" La limitation de certains délais de conservation des données et une

meilleure traçabilité de l’accès à ces données.

"-" Une certaine dissociation, à travers deux décrets, des finalités

complètement différentes d’enquête administrative d’une part et de

prévention des atteintes à la sécurité publique d’autre part.

Le Collectif « Non à EDVIGE » constate cependant que bon nombre de

ses précédentes critiques s’appliquent toujours aux nouveaux décrets :

"-" Comme avec le fichier « EDVIGE 1.0 », pour ce qui concerne les atteintes à la sécurité publique, il s’agit de ficher des personnes

avant même tout passage à l’acte, au mépris du principe de la

présomption d’innocence.

"-" Comme avec le fichier « EDVIGE 1.0 », les mineurs pourront être fichés dès 13 ans.

"-" Comme avec le fichier « EDVIGE 1.0 », et de manière plus

inquiétante encore, les personnes pourront être fichées à partir du

simple fait qu’elles habitent une certaine zone géographique, ou

qu’elles en proviennent.

"-" Comme avec le fichier « EDVIGE 1.0 », on constate un mélange des

finalités puisque, pour les enquêtes administratives, les agents

pourront accéder à des données qui ne devraient relever que de la seule prévention des atteintes à la sécurité publique.

"-" Pire qu’avec le fichier « EDVIGE 1.0 », l’appartenance syndicale, mais aussi les opinions politiques, religieuses ou philosophiques pourront justifier en elles-mêmes qu’une personne ne puisse pas accéder à certains emplois, ce qui limite gravement l’exercice de droits constitutionnels démocratiques.

Pour toutes ces raisons, le Collectif « Non à EDVIGE », dont des membres déposeront des recours en annulation des décrets incriminés

devant le Conseil d’Etat, demande :

"-" Le retrait des deux décrets du 18 octobre 2009.

"-" La soumission au débat parlementaire de toute nouvelle création de

fichier de police.

"-" L’abandon du fichage des mineurs dans tout fichier fondé sur la seule présomption.

"-" L’abandon du fichage de l’origine ethnique, même déguisée sous une

autre appellation.

"-" La préservation des droits syndicaux et politiques, de la liberté de pensée et d’expression, y compris pour les personnes exerçant dans un cadre professionnel « sensible ».

L’importance des problèmes identifiés justifie une mobilisation citoyenne et des actions de même ampleur que celles qui ont permis le retrait du précédent décret « EDVIGE 1.0 ». Le Collectif « Non à EDVIGE » appelle donc les citoyens et les organisations à se remobiliser et à manifester leur soutien à ces actions en signant cette pétition.