Les « chiffres du chômage » publiés hier, assortis de divers commentaires appellent à plusieurs réflexions.
Sur le fond, nous assistons, concernant le nombre d’inscrits à Pôle emploi, à une opération d’entourloupe de grande envergure.
Si on totalise les catégories A, B, et C, la demande d’emploi a augmenté en réalité en un mois de 9200 personnes (+ 1,5% en données CVS).
Dans l’analyse des motifs de sortie des fichiers de Pôle emploi, l’essentiel est une progression fulgurante des cessations d’inscription pour défaut d’actualisation, également intitulées « absence à contrôle » (33 900 personnes de plus qu’en mai sont exclues pour ce motif, soit 19,3% de progression). Est-ce l’effet du découragement des chômeurs ?
Est-ce l’effet de dysfonctionnements techniques ou administratifs ? Les explications étayées restent à trouver.
Notons par ailleurs sur les chiffres de ce mois l’impact de l’emploi saisonnier et de l’emploi précaire qui concernent plus particulièrement les jeunes et les femmes.
Symétriquement, le nombre demandeurs d’emploi de plus de 50 ans augmente en un mois (+1,2%). Le chômage de longue durée augmente également sensiblement (+2,5%).
Si on regarde l’ensemble des catégories d’inscrits, on note également une progression de 8,4% de la catégorie D, avec notamment 74 644 CRP (conventions de reclassement personnalisé) en cours pour ce mois là.
En conclusion, les cocoricos, d’où qu’ils viennent, paraissent particulièrement déplacés.
SNU- Pôle Emploi FSU
Le 28 juillet 2009