La campagne de versement de la GIPA (Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat) est une nouvelle occasion de propagande pour les ministres E Woerth et A Santini, cherchant à masquer qu’en matière de rémunération, ils mettent en œuvre des accords minoritaires.
La GIPA est cette indemnité versée à ceux des agents publics qui malgré l’évolution de leur traitement entre 2004 et 2008 ont subi une perte de pouvoir d’achat sur cette période. Pour la FSU, la création de la GIPA atteste du bien fondé de la dénonciation qu’elle a portée d’une perte de pouvoir d’achat réelle pour les personnels.
Cependant, la GIPA participe de cette politique qui dégrade la situation salariale de tous.
En théorisant une évolution de la valeur du point d’indice de la Fonction publique en-deçà de l’inflation, le gouvernement remet en cause la garantie de la carrière inscrite dans le statut : au lieu de la garantie d’une rémunération plus importante à mesure que l’on progresse en ancienneté et/ou en qualification, la seule garantie serait de ne pas trop perdre par rapport à son traitement initial.
Au lieu de résoudre la situation qui a conduit à ce qu’un fonctionnaire recruté en catégorie A en 1997 ait un pouvoir d’achat inférieur de 14% à celui de son aîné recruté en 1983, selon une étude de l’INSEE publiée en novembre 2007, le gouvernement amplifie les orientations qui ont créé cette situation injustifiable.
Contraint par deux fois cette année à relever le minimum de traitement pour le porter au niveau du SMIC, le gouvernement sait qu’il devra de nouveau recourir à cette revalorisation impérative à chaque mesure sur le SMIC.
La dévalorisation des traitements de référence, le développement des indemnités individualisées, le recours accru aux heures supplémentaires sont autant d’attaques contre les solidarités professionnelles indispensables au sein des services publics et des administrations.
Avec le point d’indice, la grille des rémunérations de la Fonction publique s’enfonce ; et le gouvernement nous propose d’écoper !
Inacceptable pour la FSU
qui demande des négociations salariales immédiates !
Elle défend la revalorisation du point sur les prix, le rattrapage des pertes accumulées (près de 10% depuis 2000) et la reconstruction de la grille. Une telle politique serait un élément dynamique de soutien à la croissance, de lutte contre la crise