La priorité pour le gouvernement dans l’éducation ?
Supprimer 13 500 postes !
Après la suppression de 11 200 postes en 2008, le gouvernement vient d’annoncer son nouveau plan d’action pour la rentrée 2009 avec 13 500 emplois sacrifiés. Cette annonce conforte les analyses du SNUEP-FSU qui a toujours dénoncé la logique comptable et budgétaire des réformes engagées par ce gouvernement. En aucun cas ces réformes ne se préoccupent de la qualité de la formation des élèves ; elles sont en réalité dénuées de tout fondement pédagogique. Cela conforte la position du SNUEP dans son refus de signer un protocole et le relevé de conclusion sur la rénovation de l’enseignement professionnelle dont l’objectif inavoué est de permettre ses suppressions massives de poste, encore aujourd’hui annoncées.
En 2008, le gouvernement a récupéré 11 200 postes en les transformant partiellement en heures supplémentaires. Aujourd’hui, pour assurer les enseignements obligatoires, les directions d’établissement font pression sur les collègues pour absorber ces heures supplémentaires en les menaçant de supprimer les sections en cas de refus. Le SNUEP-FSU dénonce ce type de pratique qui va contribuer à dégrader les conditions de rentrée pour les élèves comme pour les personnels.
Pour récupérer des postes, le gouvernement, conscient de la limite de sa stratégie, s’attaque maintenant au volume horaire et au contenu des formations des jeunes. En ce qui concerne le lycée professionnel, la généralisation des baccalauréats professionnels en trois ans s’est accompagnée d’une diminution du volume de formation et de la capacité d’accueil des élèves. Ainsi 12 000 postes de PLP pourront être supprimés à l’horizon 2012.
L’ensemble de la communauté éducative a aujourd’hui la démonstration que la réforme du Baccalauréat Professionnel visait essentiellement à fermer des postes. L’éducation et la Formation n’a jamais été la priorité de ce gouvernement.
Le SNUEP-FSU rappelle que l’ambition de l’enseignement professionnel public est de faire réussir tous les élèves, particulièrement ceux les plus en difficulté. Le SNUEP-FSU réaffirme sa volonté de lutter contre les sorties d’élèves sans qualification en développant un enseignement professionnel public et laïque de qualité.
Le SNUEP-FSU appelle les collègues à poursuivre les débats dès la pré rentrée et à s’opposer à la généralisation des baccalauréats professionnels en trois ans et à la disparition des formations de BEP. Le SNUEP-FSU encourage les personnels à réaffirmer leurs revendications dans chaque établissement et à tous les niveaux.
« Désormais quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit ».
Que cette provocation soit contredite :
Le SNUEP-FSU appelle à une forte mobilisation des PLP dès la rentrée prochaine.
Le SECRETARIAT NATIONAL