Les Lilas le 4 février 2008

Fondé sur des a priori gestionnaires et raisonnant dans un cadre

budgétaire contraint, le rapport présenté par la commission Pochard ne

répond en rien aux attentes des personnels en matière d’amélioration de leurs conditions de travail et de revalorisation ; au contraire, par

bien des aspects, il constitue une véritable provocation en allant au

rebours des besoins des métiers de l’éducation, des revendications des

personnels et des exigences d’un service public d’éducation pour la

réussite de tous les jeunes.

Il fait l’impasse sur l’ensemble des enseignants du premier degré et se

concentre quasi exclusivement sur ceux de second degré. Il ignore

également l’existence des autres personnels de l’équipe

pluri-professionnelle. Il fait en outre l’impasse sur les personnels

précaires.

C’est ainsi qu’il propose un redécoupage des activités en ignorant à la

fois ce qui fait l’unité et la complexité du métier et la nécessité de

libérer du temps pour mieux travailler ; Pour les enseignants de

collège, il remet en cause la nécessaire maîtrise des disciplines

enseignées en proposant de développer une bivalence que refusent

massivement les personnels ; caricaturant la réalité en matière de

rémunération et de carrière, il prône une individualisation et une

concurrence accrues qui non seulement risquent de développer

l’arbitraire mais vont à l’encontre des besoins d’un travail plus

collectif et plus solidaire ; cela va de pair avec l’accroissement de

l’autonomie des établissements qui, dans un contexte de concurrence

entre établissements et de réduction des moyens, fait courir le risque

d’un système éducatif encore plus inégalitaire.

En dehors de quelques pistes circonscrites (comme celle de

pré-recrutements), la commission semble avoir été sourde à ce que lui

ont dit les représentants des personnels ; par exemple, le rapport ne

prend pas en compte les transformations du métier d’enseignant et ne

formule aucune proposition notamment en matière de développement du travail en équipe.

Ce rapport ne peut servir de base à une négociation sur la

revalorisation du métier tant il est hors sujet. La FSU souhaite que le

ministre de l’Education Nationale en prenne conscience et ouvre enfin de

vraies négociations prenant en compte les attentes des personnels et les propositions de leurs représentants dans l’intérêt du service public et donc des jeunes.

ci-dessous le rapport