signez la pétition en ligne :
http://www.lille.snes.edu/spip9/spip.php?article1369
Georges Bouchart, Bruno Robin, Michel Devred pour la FSU
Nous avons d’abord réaffirmé notre soutien à un collègue qui s’est vu traité de façon indigne. Nous avons rappelé notre colère sur la façon dont le rectorat avait traité l’affaire, sans soutien et même en accablant le collègue. Pour la FSU il n’est pas acceptable qu’au-delà d’un rappel à la loi, des sanctions soient prises vis-à-vis d’un collègue dont les états de service sont tous élogieux. Nous avons fait part de l’émotion très vive de centaines de collègues qui ont fait part de leur indignation devant le traitement judiciaire et la réaction du rectorat. Cela témoigne de l’état d’esprit général, du sentiment du manque de soutien que nous rencontrons devant les difficultés quotidiennes vécues dans les établissements..
Dans sa réponse, le directeur de cabinet s’est voulu rassurant. Le rectorat n’a pas à s’exprimer sur le côté judiciaire, même si les conditions de la garde à vue ont provoqué une vive surprise. Pour le rectorat il ne s’agissait pas au départ d’une affaire exceptionnelle, c’est la médiatisation qui a provoqué l’ampleur des réactions. Les premières annonces de l’administration étaient donc mesurées, mais transformées par la presse (exemple, jamais de suspension… nous avons répondu que le « conseil » de la principale sur le congé médical n’était pas une bonne réponse). Une dépêche de l’AFP ce vendredi devrait recadrer les positions du rectorat. Le collègue est bien noté et l’administration le reconnaît. L’administration se veut dans une démarche de soutien :
le collègue sera reçu mercredi prochain par le recteur.
S’il décidait de déposer plainte, il sera accompagné par le rectorat.
Le rectorat proposera une aide et un suivi pour son retour au métier.
Il n’y aura pas de conseil de discipline.
Nous avons pris acte tout en constatant que jusqu’à présent ce n’est pas ce type de message qui était passé en direction de l’opinion et de la communauté éducative.. Il nous semble donc indispensable que le rectorat s’exprime plus clairement et publiquement en ce sens, ce serait la seule façon de constater la réalité de ce soutien.
Plus généralement, nous avons demandé que le soutien aux enseignants soit plus clair. Dans sa réponse, il a rappelé que le rectorat apportait systématiquement son soutien juridique aux collègues qui rencontraient ce type de problème. Le recteur écrit d’ailleurs une lettre personnelle aux collègues victimes d’une agression ; Nous avons dit que le rectorat n’était pas au courant de toutes les affaires en raison des réactions de certains chefs d’établissement qui refusent de signaler et imputent la responsabilité aux collègues eux-mêmes. Le directeur de cabinet a répondu qu’il fallait effectivement un travail de concertation qui n’est pas toujours réalisé.
Il nous faut donc être vigilant pour voir si le discours s’infléchit réellement, et continuer à apporter notre soutien au collègue.