Lille, le 23 novembre 2007
Alors que dans un établissement scolaire de Loos, un professeur vient de
faire l’objet d’une agression par un élève, la réponse judiciaire requise
par le Parquet de Lille est l’enfermement de ce mineur par le biais d’un
placement dans un Centre Educatif Fermé.
Dans
cette affaire, il est normal de permettre à la victime d’obtenir une réparation
de son préjudice mais pour sanctionner l’acte délictueux, prévenir la récidive,
la Justice pénale des mineurs repose sur l’ordonnance de 1945 qui affirme le
primat de l’éducatif sur le répressif.
L’enfermement
des mineurs ne peut en aucun cas être une réponse éducative.
Pour
ce mineur, primo-délinquant, non connu des services judiciaires, il convient de
rester dans un cadre de réponse éducative adaptée, en cohérence avec le
parcours familial et social de ce jeune, dans un contexte préservé de
l’agitation médiatique.
Le SNPES-PJJ-FSU rappelle que les CEF ont été créés pour les mineurs délinquants
multirécidivistes sans toutefois faire la preuve de leur pertinence éducative.
Il
s’agit pour nous avant tout d’une réponse politicienne. Enfermer un mineur
dans un CEF dès qu’un délit est médiatisé revient à laisser l’émotion
prendre le pas sur une justice cohérente, équilibrée et efficace.
Le Bureau syndical
Section
Nord
SNPES-PJJ-FSU