"De
la maternelle à l’université
En
finir avec le décrochage"
Le
fonctionnement du système éducatif actuel génère-il forcement des exclus de
son propre système ?
Le phénomène du décrochage de certains élèves articule des problèmes
divers : les difficultés scolaires non-surmontées,
qui interrogent les pratiques enseignantes et les structures et dispositifs
pouvant remédier à ces problèmes ; les difficultés sociales de
certaines familles, qui rendent compliquée
l’existence d’un suivi efficace des enfants ; les enjeux de l’emploi
et de l’insertion professionnelle (comment trouver un emploi sans aucune
qualification – même si ce thème ne se confond pas avec les sorties sans
qualification)
Face
à ce phénomène, que peuvent faire les acteurs publics qui agissent sur l’éducation,
l’insertion, l’emploi ? rôle
de l’école ; insertion professionnelle avec ou sans qualification ?
Adéquation éducation -> monde du travail ?
Faut-il
travailler « autrement » ? Faut-il revoir les dispositifs
existants, en inventer de nouveaux ? Peut-on agir efficacement sans
politique sociale à la hauteur des enjeux ? Les réformes annoncées par
le gouvernement pour l’Education Nationale ne
risquent-elles pas de faire disparaître le décrochage… en le remplaçant par
l’élimination et la sélection précoces, officielles ?
La thématique du décrochage est en outre un enjeu
fort pour une fédération et des syndicats qui sont attachés au principe d’éducabilité
universelle : tous les jeunes sont capables d’accéder à de hautes
qualifications, et les « exceptions » (trop nombreuses) à cette règle
doivent nous obliger à trouver les moyens de faire de ce principe une réalité.
Mais les orientations conservatrices des réformes de l’éducation vont à
l’encontre de cette ambition.
Dans ce contexte, le phénomène du décrochage
risque d’être instrumentalisé pour prouver l’échec des politiques de démocratisation
des études, pour montrer que la volonté de hausse générale des
qualifications est intrinsèquement vaine. Le discours élitiste, réactionnaire
(« ils ne sont pas tous capables d’y arriver »), souvent accompagné
d’une certaine culpabilisation des acteurs (« forcer ces jeunes à
continuer leurs études ne peut que les faire souffrir »), risque
d’avoir le vent en poupe. Quel contre-discours
opposer à cette logique implacable du « bon sens » ? Comment
relativiser la question du décrochage sans la nier ? Comment réussir à
la replacer dans le cadre d’un projet fort et ambitieux, qui cherche à
favoriser l’accès de tous à des qualifications toujours plus hautes,
garantes d’une insertion professionnelle réussie ?
programme :
14h :
introduction / état des lieux du phénomène de décrochage dans la région
Nord-Pas-de-Calais (RG)
14h15 :
intervention de Maryse Esterlé-Hedibel, sociologue
à l’IUFM du Nord-Pas-de-Calais, auteure de
recherches sur le phénomène du décrochage dans des collèges de Roubaix
15h
: table ronde n°1 : le décrochage au cours de la scolarité
obligatoire (primaire – collège – lycée)
16h30
: table-ronde n°2 : le décrochage hors
scolarité obligatoire (lycée – supérieur)
Avec
des représentants des syndicats de <st1:PersonName
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la FSU
suivants :
SNUIpp
SNES
SNUAS
SNUTEFI
SNPES-PJJ
SNESup
ci-dessous l’invitation au 8è Forum FSU 59-62