Motion action
Marquée par les suppressions de
postes du budget 2007, la rentrée s’est faite dans des conditions très
difficiles.
Dans le 1er degré,
avec un nombre d’élèves dans le Pas-de-Calais identique à celui de 1999 mais
avec 205 postes en moins et 80 postes non pourvus, la rentrée se traduit par
des effectifs élèves en hausse, la diminution accrue des dispositifs RASED et
des postes BD REP ainsi que baisse de la scolarisation des 2 ans. De plus, les
80 postes non pourvus ayant été attribués à des remplaçants, le problème du
remplacement va se poser très vite de façon aigüe.
Dans le 2nd degré, il
restait 2000 élèves non affectés début septembre. Après les commissions du 7
septembre, 410 élèves sont toujours sans place d’accueil dans le Pas-de-Calais
et plusieurs centaines d’autres ont « disparu ». Au niveau des BTS,
les nouvelles modalités ont également eu des conséquences négatives pour les
bacheliers.
Au niveau des effectifs, si la
situation paraît contrastée en lycée avec des classes plus ou moins chargées,
celle constatée en collège montre une nette aggravation de la situation. Les
effets de l’assouplissement de la carte scolaire se sont fait sentir avec une
augmentation de 10 % des dérogations dans le Pas de Calais et des effets
variables selon les établissements, défavorisant ceux jugés difficiles menacés
à terme de fermeture, créant des tensions dans les établissements d’accueil et
encourageant la fuite vers le privé.
Pour les personnels, la rentrée
est également difficile avec la multiplication des compléments de service et
les difficultés rencontrées par les TZR pour lesquels on signale déjà de
nombreux cas d’affectation en dehors de la zone, sur une autre discipline ou
sur plusieurs établissements. Dans certaines disciplines, le manque de TZR se
fait déjà sentir : des remplacements prévus ou prévisibles ne sont pas
assurés (en anglais et même en allemand…). A cela s’ajoutent le non réemploi
des personnels précaires, la disparition
des MI-SE et la précarisation croissante
des personnels de surveillance.
Partout les heures
supplémentaires se multiplient, imposées sous la pression de l’administration.
Conformément à ses déclarations, le
président poursuit sa politique libérale ponctuée de provocations. Celle-ci
s’est manifestée ces derniers jours par l’annonce de la privatisation de GDF.
Dans le domaine de l’éducation,
le discours lénifiant du président et du premier ministre qui vise à donner
l’impression d’une volonté de redressement de l’école ne peut masquer la
réalité des coupes budgétaires pas plus que les méthodes pour y parvenir. Les
milliers de suppressions de postes envisagées pour 2008, qui s’ajoutent aux
ponctions déjà opérées depuis 10 ans, ne se feront pas sans de profondes
mutations de l’école. La mise en place de « l’accompagnement
éducatif » en est un premier exemple. Le pouvoir, relayé par les
principaux médias, multiplie d’ailleurs les annonces pour discréditer nos
revendications, dénoncer les horaires trop lourds des élèves, le désormais
sempiternel « empilage des connaissances », et « l’esprit 68 »
responsables de tous les maux. La « Lettre aux éducateurs » du président
reprend tous les poncifs sur l’école, son laxisme, les solutions à
l’emporte-pièce qui ne résoudront rien aux problèmes réels que connaît le
système éducatif.
Ce discours élitiste,
d’exclusion, qui ne surprend pas compte tenu de la politique réactionnaire déjà
mise en œuvre dans les autres domaines (santé, paquet fiscal, sans papiers …)
veut séduire une partie de l’opinion par ses envolées moralisatrices et le
schématisme du propos. Il y a donc un travail de conviction à mener pour
rétablir la vérité, décrire les réalités de l’école et proposer de réelles
alternatives fondées sur nos valeurs et nos propositions pour un autre modèle
de société.
La FSU propose de lancer une
campagne d’opinion en direction des parents d’élèves, de la profession, en
multipliant les réunions, les distributions de tracts, les contacts avec
l’ensemble des forces sociales et politiques.
Deux batailles doivent être
menées.
La première sur les heures
supplémentaires en montrant le danger de ces mesures qui visent à casser le
statut, à empêcher tout rattrapage et toute revalorisation des salaires <span
style=’mso-spacerun:yes’> et à remettre en cause non seulement nombre de
nos acquis mais aussi à ouvrir la voie au démantèlement du service public
d’éducation (Diminution de l’offre de formation, ouverture à des partenaires
divers, mise en concurrence des établissements dans le cadre d’une autonomie
renforcée…).
La deuxième est celle du budget
si nous voulons empêcher la suppression de 11 200 postes à la rentrée 2008.La
première mobilisation du 12 a
été un succès : il faut poursuivre et construire une action de grande
ampleur avant le vote du budget qui s’inscrive dans un plan d’action sur le
long terme si besoin est.
Le système de protection sociale
est de nouveau mis en péril. Face aux nouvelles attaques, franchises médicales,
augmentation du forfait hospitalier, nouveaux déremboursements…, il faut
construire là aussi une mobilisation unitaire. <st1:PersonName
ProductID="La FSU" w_st="on">La FSU appelle à participer à
toutes les initiatives pour la défense du système de protection sociale, et
notamment aux actions du 29 septembre. Les annonces contre les régimes spéciaux
et l’échéance de 2008 sur les retraites laisse aussi augurer de nouveaux
mauvais coups
La FSU appelle à se mobiliser sur
la fonction publique. Il serait inconcevable qu’il n’y ait pas de réaction de
grande ampleur aux annonces gouvernementales sur l’emploi, les statuts, les
salaires et le droit de grève. La question des salaires reste pleinement posée
et le chantage proposé par le gouvernement est inacceptable. Dans ces
conditions, la participation aux tables rondes n’aurait aucun sens à moins que
le gouvernement ne lève son veto sur la question de la revalorisation
indiciaire et sur celle du nombre des emplois. La FSU<span
style=’mso-spacerun:yes’> refuse d’entrer dans les marchandages
gouvernementaux. C’est avec les autres organisations syndicales que doit se
mener la lutte pour la sauvegarde des services publics et la revalorisation
générale des fonctionnaires. La FSU, première fédération de la fonction
publique d’État, devra prendre ses responsabilités en cas d’échec des
concertations en appelant à la grève.
Adopté à l’unanimité
Arras le 14 septembre 2007
Motion Sans Papiers
Les sans papiers qui s’étaient mis en grève de la faim le 15 juin ont décidé d’arrêter avant qu’un drame ne survienne.
Les conditions du déclenchement de cette grève de la faim sont la conséquence directe d’une remise en cause des accords Delarue de 2004, depuis plus d’un an et le refus de tout dialogue depuis le signal d’alarme tiré par les syndicats et les associations le 15 mars dernier. L’attitude de l’Etat tout au long de cette grève a porté ce refus du dialogue à son paroxysme, débouchant sur l’expulsion de 13 grévistes à plus de 50 jours de grève de la faim.
La FSU 62 prend acte des dernières propositions de Préfet :
-retour aux accords Delarue (ce qui constitue une avancée essentielle par rapport aux propositions du 15 août).
-octroi d’un titre de séjour provisoire pour les grévistes encore présents sur le territoire avec l’engagement d’un réexamen « bienveillant » de leur situation courant septembre.
Si ces propositions, obtenues par la détermination des grévistes et les soutien des associations, des syndicats et de la population, constituent une évolution dans l’attitude des Pouvoirs Publics, elles sont loin d’être suffisantes. Elles ne prennent en effet pas en compte la situation des 13 expulsés.
La FSU exige le retour de ces expulsés. Elle exige aussi que les propositions faites s’appliquent également à eux.
Elle sera extrêmement vigilante quant au respect des engagements pris et demande au Préfet de choisir durablement la voie du dialogue avec les organisations reconnues par les Sans Papiers, a fortiori le CSP59.
En attendant, le combat continue sous d’autres formes:
– Manifestation hebdomadaire le mercredi à 18h, Place de la République à Lille
– Grand concert le 30 septembre à 14h, Place de la République à Lille.
Le ministre de l’"immigration et de l’identité nationale" entend bien finir son quota d’expulsions d’ici la fin de l’année. La FSU appelle tous les personnels à se montrer particulièrement vigilants au sort des élèves sans papiers. La FSU soutiendra toutes les mobilisations contre les expulsions et pour la régularisation de tous les sans papiers. Enfin, la FSU dénonce l’instauration de tests génétiques possibles dans le cadre des démarches de regroupement familial et condamne fermement les présupposés idéologiques sur lesquels cela s’appuie.
adopté à l’unanimité
Arras le 14 septembre 2007