Austérité pour la perte d’autonomie ?
Fillon l’a avoué, la question de la perte d’autonomie ne sera pas traitée avant 2012.
Faute d’un véritable plan visant à accroître les ressources fiscales, notamment par l’imposition des plus fortunés et des politiques dynamiques d’emploi et de salaires, la "réforme"de la dépendance est repoussée sine die (ou au prochain quinquennat !), pour ne pas effrayer les investisseurs privés sollicités par le gouvernement.
Les débats, forums, études et rapports du printemps 2011 ne doivent pas être enterrés pour autant. Ils ont en effet mis en évidence la réalité des besoins et l’insuffisance de leur prise en charge collective.
La perte d’autonomie, victime collatérale, semble-t-il, de la crise dite de la dette publique demeure un sujet de société majeur.
Rien ne garantit que le PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) ne comporte pas des éléments liés à cette question, même si cela ne donne pas lieu à un habillage médiatique particulier . Le prélèvement sur les complémentaires Santé, assurances et mutuelles, et les augmentations de cotisation qui vont suivre, indiquent le sens des choix possibles dans ces domaines.
La FSU sera donc vigilante sur la préparation de la LFSS 2012 . Elle continuera de mettre en avant les revendications des retraités et personnes âgées concernés par la perte d’autonomie mais aussi celles de toutes les personnes atteintes de handicaps innés ou acquis pour un droit universel à compensation.
Elle portera les solutions de service public qu’elle propose pour leur prise en charge solidaire.