La FSU adresse toutes ses condoléances à la famille de l’enseignante du Lycée Professionnel Malraux de Béthune qui est décédée dimanche 21 octobre et assure de son soutien l’ensemble de la communauté éducative de la Cité scolaire.
Si nous n’avons pas à analyser les causes d’une tentative de suicide, nous ne pouvons pas cependant pas occulter le fait que, dans cette situation, la dégradation des conditions de travail et d’exercice de nos métiers a joué un rôle essentiel : effectifs de classes surchargés, nombre de classes en charge pour chaque enseignant en augmentation, précarité de l’affectation quand des centaines de postes sont fermés tous les ans, incertitude sur l’avenir professionnel, pressions internes au sein des établissements (chantage à l’emploi du temps, au service, aux heures sup …), réforme du bac pro modifiant considérablement le rapport à l’élève et à la discipline pour laquelle notre collègue avait été recrutée (comme c’est le cas pour bon nombre des réformes imposées ces dernières années) …
A cela s’ajoute la difficulté pour un enseignant de pouvoir exprimer son malaise ou sa souffrance professionnelle par manque de moyens (une seule visite médicale plus que formelle est requise à l’entrée dans le métier et plus rien ensuite pendant les 42 ans qui suivent) ou par peur de se retrouver étiqueté « mauvais prof ».
La FSU demande la réunion du CHSCT A (Comité Hygiène et Sécurité Académique) avec à l’ordre du jour la souffrance au travail dans tous ses aspects, conséquence des politiques résultantes de la loi de 2005, des réformes (lycée, technologie, collège …) et des politiques "managériales" et budgétaires.
Elle appelle à une rencontre des autres organisations syndicales afin de s’emparer collectivement de cette question.
Pour la FSU : Catherine Piécuch 06 63 10 79 13
Pour le SNEP : Marc Boulogne 06 85 20 34 90
Pour le SNES : Karine Boulonne 06 08 36 84 73