Paris le 1er décembre 2007


Égalité salariale et professionnelle hommes/ femmes

Pour

la FSU

, il est très positif qu’une conférence tripartite sur l’égalité salariale

ait été réunie car il y avait urgence,

la France
étant très en retard dans ces domaines.

Parmi les propositions sorties de la conférence, plusieurs paraissent

susceptibles de faire reculer les inégalités. Les sanctions financières

notamment, – qui pourraient être calculées par exemple en fonction de la masse

salariale -, peuvent être un bon moyen de mettre au pied du mur les entreprises

qui ne seraient pas dans la logique de rattrapage salarial.

L’idée d’une table ronde sur le temps partiel, qui en majorité touche les

femmes, est également intéressante. En effet, 82% des emplois à temps partiel

sont occupés par des femmes, qui, loin de le choisir pour la plupart, le

subissent, et il y a une forte relation entre emplois à

temps partiels et emplois à bas salaires.

Il reste à concrétiser les annonces, à faire respecter la loi et, pour véritablement

déboucher sur des résultats positifs, à améliorer les conditions d’emploi et

de salaires des femmes, à développer un véritable service public de la petite

enfance, tout en réfléchissant au rôle

social attribué à chacun des deux sexes.

En effet, à ce stade des débats, si la conciliation vie familiale/vie

professionnelle est posée, c’est pour proposer comme réponse le temps partiel

ou le congé parental, dédouanant ainsi l’administration de tout effort .Or,

chacun le sait, l’arrivée d’un enfant comme l’aide ou le

soin aux parents dépendants ont pourtant un impact, essentiellement sur le

travail des femmes. Ainsi, leur évolution de carrières est souvent modifiée,

leur mobilité plus réduite, leur gestion du temps plus difficile. En agissant

sur la conciliation vie familiale/vie privée, on agit sur les inégalités hommes/femmes.

La FSU regrette qu’une table-ronde ne soit pas réunie sur ce même sujet dans

la fonction publique. Certes, le concours et le statut ont un effet positif en

terme d’égalité hommes /femmes, mais des problèmes demeurent dans la

progression des carrières, la mobilité en terme d’inégalités de carrière,

la formation tout au long de la vie. Dans la fonction publique

territoriale par exemple, 41% des « temps non-complets » sont occupés par des

non-titulaires sous payées et précarisées. Enfin, le « plafond de verre » sévit

toujours dans la haute fonction publique.

Un observatoire de l’égalité serait donc bienvenu à la fonction publique,

qui devrait donner l’exemple en ce domaine. Les rapport au Parlement sur la mise

en œuvre du principe d’égalité des sexes dans la fonction publique, qui

sont publiés tous les deux ans, ont constitué une

avancée et fournissent des données intéressantes à analyser ; pour autant,

ils ne sont pas suivis d’effets.

Si des mesures coercitives sont

envisagées dans le secteur privé, pourquoi ne pas les étendre au secteur

public ?

Enfin, il ne faut pas oublier la place de l’éducation non-sexiste si l’on

veut corriger les inégalités. Il n’y a pas assez de directives dans les

programmes scolaires à ce sujet et les stéréotypes continuent de perdurer

(ils sont ainsi très visibles dans les choix d’orientation).

Combattre les inégalités nécessite de tenir tous les bouts du problème.




<b style="mso-bidi-font-weight:
normal">La FSU

espère qu’au-delà de la réflexion

menée entre les salariés du privé

et leurs employeurs, les inégalités dans le secteur public seront examinées

avec l’objectif de les corriger.



Elle

souhaite aussi que la convention interministérielle prévue en 2008 visant «

à améliorer l’orientation scolaire des filles et à combattre les stéréotypes

dès le plus jeune âge » donnera

lieu à des investissements précis et efficaces en matière éducative.