« Débat sur l’Identité nationale »
vendredi 11 décembre à la Préfecture de Région.
Au moment où le gouvernement multiplie les gestes de rejet envers les immigrés et les sans papiers, le « débat » concernant " l’identité nationale " conduit à stigmatiser et à exclure davantage une partie de ceux qui vivent en France,et est bien loin de mettre en lumière la richesse, la complexité et les contradictions des valeurs et des pratiques qui se sont forgées au cours de notre histoire.
Il conduit de plus à donner un écho inacceptable aux contempteurs des valeurs républicaines que sont la liberté, l’égalité, la fraternité et aussi la laïcité, la solidarité, la démocratie, la justice et la tolérance.
Pour toutes ces raisons, la FSU59/62 ne participera pas au « débat » organisé par le Préfet de Région le vendredi 11 décembre.
Elle dénonce le « débat sur l’identité nationale » lancé par le gouvernement, les visées politiciennes qui en sont à l’origine et les dérapages qu’il suscite là où il est « organisé ».
Elle exprime sa profonde inquiétude, qui est celle du monde de l’enseignement de la recherche de la culture et la formation, devant l’atmosphère discriminatoire qui risque de s’imposer dans notre pays, dont les immigrés sont les victimes, et dont ce « débat » est un des instruments de propagation.
Elle continuera à défendre ses valeurs pour un « vivre ensemble » où tous ceux qui vivent en France se sentent appartenir à une même société et relever d’une même citoyenneté.
Cela passe par la concrétisation des valeurs qui sont au coeur de notre République, celle de liberté, d’égalité, de fraternité mais aussi de laïcité, de solidarité, de démocratie, de justice, de tolérance.
Cela passe par le recul des inégalités et des discriminations .Cela passe par une politique éducative qui joue pleinement son rôle de formation de la jeunesse et de construction d’une citoyenneté c’est-à-dire par une politique éducative ambitieuse, aux antipodes de celle menée par ce gouvernement. Cela passe enfin par une politique qui se donne comme objectif de rendre effective non pas l’égalité des chances mais bien l’égalité des droits.
Cela passe par un développement des solidarités et des services publics.
A Lille , le 7 décembre 2009