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<b style="mso-bidi-font-weight:

normal">Déclaration de <st1:PersonName

ProductID="La FSU" w_st="on">

la FSU
62

<b style="mso-bidi-font-weight:

normal">au Consei Départemental de l’ Education Nationale du 1er avril 2008






Les

discours incantatoires du président de

la République
et de son ministre de l’Education ont d’abord pour objectif de faire croire

aux Français qu’il suffit de prendre des vieilles recettes pour diviser par

trois le pourcentage d’élèves en échec à l’entrée en 6ème.

Cette

politique passéiste qui ne donne aux enseignants que le rôle de répétiteur,

n’a pour seul but que de permettre les nombreuses suppressions d’emplois

publics dans l’éducation.

Qu’il

s’agisse de Révision Générale des Politiques Publiques, de projet de loi

sur la « mobilité », tout montre que de graves menaces pèsent sur

notre fonction publique et les missions qu’elle accomplit.

Dans

l’éducation nationale, alors que les inégalités s’accroissent, que les élèves

ont besoin de plus et mieux d’école, la réforme de l’Etat, guidée par la

volonté de ne pas remplacer le départ d’un fonctionnaire à la retraite sur

deux, aura de lourdes conséquences sur les missions de Service Public,

l’avenir des jeunes et les conditions de travail des personnels.

L’organisation

de la casse de notre école est maintenant bien rôdée : après avoir

montré du doigt les résultats aux évaluations internationales, les différents

rapports publiés, celui du HCE, le rapport académique des inspecteurs généraux

et enfin le rapport Bentolila sur la maternelle, se font les apôtres de mesures

qui, en occultant complètement le traitement social de l’échec scolaire, se

gardent bien de parler des bilans de dispositifs tels que les CP dédoublés,

des avantages constatés de la scolarisation dès 2 ans ou des résultats

obtenus grâce aux dispositifs de l’éducation prioritaire.

Dans ce

contexte national et académique, les personnels et les élèves des collèges

du Pas de Calais connaîtront de nouvelles dégradations de leurs conditions de

travail en raison de la multiplication des compléments de service, de la

suppression de 56 postes et du recours inacceptable aux heures supplémentaires.

Ces choix témoignent d’une réelle méconnaissance de la situation dans les

établissements. On voit en effet des structures pédagogiques reposer sur des

volants d’heures supplémentaires dont rien ne permet de penser qu’elles

seront acceptées par les enseignants. La marge de manœuvre apparaît bien

mince si les enseignants, déjà largement sollicités par de nombreuses tâches,

les refusent.

La mise en

place des activités sportives dans le cadre de l’accompagnement éducatif ne

doit en rien se substituer aux activités menées par les Associations Sportives

dont le rôle est de développer dans les établissements la pratique sportive

scolaire et d’inciter les élèves à la poursuivre ensuite au sein des clubs.

L’examen

des TRMD soulève d’autres inquiétudes :

Le respect

des horaires des enseignements obligatoires n’est plus une préoccupation,

notamment en 5ème et en 4ème suite à la ventilation des

moyens liés aux IDD dans les classes de 6ème et de 3ème.


Dans le Pas de Calais, il manque une centaine d’enseignants du premier

degré pour mener à bien les missions d’enseignement : explosion du

nombre de journées non remplacées (17299 en 2005-2006 ; 2006-2007 non

communiqué). Nous sommes dans la situation où il est devenu

exceptionnel de pouvoir bénéficier d’un personnel titulaire mobile en cas de

maladie. Les écoles doivent trouver des solutions à l’interne qui, forcément,

perturbent leur fonctionnement général. Pressés par une demande légitime des

parents, les professeurs des écoles doivent user de stratagèmes pour organiser

le service, l’école se transformant en garderie.1999-2008 : 166

postes en moins pour 276 élèves en

plus dans le Pas de Calais

Est-ce

là l’ambition du gouvernement ?


Au delà des

suppressions de postes, l‘
explosion

des heures supplémentaires, le recours massif à la précarité,
les

nouveaux programmes dans les écoles primaires,

le renvoi du traitement de la difficulté scolaire hors du temps

scolaire, les évaluations des écoles, la suppression de la carte scolaire, les

annonces des réformes des lycées, la généralisation du bac pro en 3

ans, la suppression des BEP, le danger de redéfinition du métier si le

gouvernement suit le rapport Pochard,
dessinent

une école qui trie, stigmatise et exclut une partie de la jeunesse.



Les

pratiques managériales mettent en concurrence les personnels et les établissements

scolaires et vont à l’encontre des pratiques collectives de travail. C’est

une attaque en règle du service public et l’école de la réussite pour tous

ne fait plus partie des ambitions à atteindre.



Ces

réformes sont de nature à changer radicalement les fondements de notre société.

Dans tous les domaines, il s’agit bien d’une remise en cause des valeurs d’égalité,

de solidarité et de justice.



<p style="margin-top:0cm;margin-right:0cm;margin-bottom:12.0pt;margin-left:

0cm;text-align:justify">

La FSU
dénonce la politique éducative régressive et de renoncement du gouvernement.

Devant ces menaces pour notre avenir, elle exige des mesures d’urgence

(collectif budgétaire, rétablissement des postes supprimés et des places aux

concours), l’ouverture de négociations pour la revalorisation de nos métiers,

la réduction du temps et de la charge de travail, la défense de nos statuts et

de nos missions pour un système éducatif démocratique assurant la réussite

de tous les jeunes.



<p style="margin-top:0cm;margin-right:0cm;margin-bottom:12.0pt;margin-left:

0cm;text-align:justify">

La FSU
fera tout pour associer les autres organisations syndicales de personnels, les

organisations de parents, de lycéens et d’étudiants, les mouvements et

associations pédagogiques afin de signifier au gouvernement que nous refusons

les orientations idéologiques qu’il a prises. Car le service Public d’éducation

est un enjeu d’avenir pour les jeunes et la société tout entière.