La FSU se félicite qu’une concertation soit engagée sur la Rénovation de l’Ecole de la République.
Elle a d’ailleurs contribué cet été au niveau académique-en plus du niveau national- à ajouter un certain nombre de thématiques essentielles , à la demande du secrétariat général du rectorat.
Or, à ce jour, elle n’en a reçu aucun retour officiel.
D’autre part, les modalités de cette concertation-compte tenu de son enjeu- posent un certain nombre de problèmes.
Les délais d’abord entre juillet et mi-septembre font peu de cas à la fois de la réalité du terrain et de la nécessité de prendre du temps face à l’ampleur du chantier annoncé.
Les réunions ensuite prévues dans l’académie ne nous satisfont pas non plus : en ce qui concerne l’invitation d’aujourd’hui , nous regrettons qu’elle n’ait pas un caractère plus large et que toutes les organisations syndicales représentées dans une ou plusieurs instances académique ou départementales ne puissent être présents .
Un courrier intersyndical envoyé à Madame le Recteur il y a 10 jours sur ce point n’a ,à ce jour, obtenu aucune réponse .
Nous demandons en outre que la réunion d’aujourd’hui ait un caractère officiel et qu’un compte rendu officiel soit établi et acté par l’ensemble des membres ici présents.
Le nombre de réunions et leur durée nous semblent également insuffisants pour pouvoir effectuer un travail sérieux.
D’autre part, les réunions de bassin sont organisées dans la plus grande opacité : le courrier intersyndical sus-cité demandait également la communication de leur calendrier .
Nous réitérons , Monsieur le Directeur, cette demande pour les réunions du Pas-de-Calais qui commencent dès ce mercredi …
Enfin,les invitations envoyées dans les bassins se font de façon on ne peut plus fantaisiste, cela n’est pas sérieux….
Nous demandons, Monsieur le Directeur, pour qu’une véritable concertation ait lieu au plus près des personnels, des parents et des élèves qu’une demi-journée soit banalisée dans chaque école, chaque établissement , chaque service.
Une réponse négative ne pourrait que mal augurer de la valoir de la loi d’ orientation qui en résultera. Nous ne pourrions en aucun cas nous satisfaire de la réponse des contributions internet .
Ce cadre étant posé, la FSU a sur les deux axes que vous avez retenus aujourd’hui, des propositions qui font l’accord de la majorité de la profession.
En ce qui concerne la priorité que le gouvernement veut donner au primaire , il s’agit d’abord de lui donner les postes nécessaires pour combler le retard en matière de taux d’encadrement et permettre de mettre en place de nouvelles manières d’enseigner avec plus de maîtres que de classes .
La maternelle doit faire l’objet d’une attention particulière compte tenu de son rôle dans la réussite scolaire à venir et de la destruction systématique dont elle a été l’objet, en particulier dans notre département.
Pour l’école élémentaire, il faut prendre le temps de repenser les cycles , d’intégrer l’aide aux élèves en difficulté dans le temps scolaire ,de rétablir et renforcer les Rased et l’enseignement adapté. Les contenus d’enseignement et les évaluations doivent être entièrement repensés, cela passe pour la FSU par l’abandon du socle commun et du livret de compétences.
Refonder le collège passe également par cet abandon, socle et livret de compétences introduisant une école à deux vitesses -au moins- et un tri social dès le plus jeune âge.
Cela passe bien sûr par des créations de postes en nombre suffisant , en enseignants , CPE, surveillants, chefs d’établissements , personnels sociaux et de santé .
Tout cela pour permettre là aussi du travail en petits groupes au sein du groupe classe pour remédier à la difficulté scolaire.
Externaliser la difficulté scolaire n’a servi jusqu’à présent qu’à se dédouaner d’une véritable réflexion au service des élèves et de leur réussite.
Cela passe également par une offre de formation enrichie dans tous les établissements et la fin des mises en réseaux qui cachent mal leurs résultats en termes de ségrégation sociale.
Cela passe enfin , en collège, comme en primaire par une remise à plat complète de l’Education Prioritaire dans le respect et des élèves et de leur famille , et des personnels et de leur statut.
Pour la FSU , donner un avenir à l’Ecole, c’est d’abord lutter contre les inégalités, toutes les inégalités dans le cadre d’une Education Nationale.
Toute tentative d’autonomisation , ou de développement des compétences locales ou territoriales serait en ce sens source d’inégalités et d’échec. La majorité des personnels en sont convaincus et sauront le rappeler si nécessaire.