Nous tenons à profiter de la tenue inhabituelle en cette période de ce CDEN pour tirer très vivement la sonnette d’alarme sur les conditions de la rentrée 2011.

Nous ne reviendrons pas sur tout ce que nous avons déjà dénoncé au CDEN de juin :

"-" les 865 postes d’enseignants et de personnels administratifs supprimés dans l’académie

"-" la disparition de dizaines de contrats d’AED et de ceux de tous les médiateurs de vie scolaire

"-" la disparition de nombreux emplois d’EVS avec pour conséquence une raréfaction de l’aide administrative pour les directrices et directeurs ainsi qu’une insuffisance de moyens pour les enfants en situation de handicap

"-" l’extension du label Eclair qui vise à donner moins à ceux qui ont moins

"-" la baisse des fonds sociaux et des crédits d’Etat pour les manuels

"-" la volonté d’imposer des Contrats d’Objectifs et de Moyens dans le but non avoué d’établir un classement des collèges

A notre connaissance, il reste dans le département à la date d’aujourd’hui, un établissement sans adjoint, qui débattra d’une grève le jour de la rentrée ; il fait partie de ceux où un CPE ne pourra effectuer que la moitié de son service. Des professeurs manquent également dans certaines disciplines, comme la documentation, les mathématiques ou les lettres classiques…La grande majorité des TZR du second degré ont d’ores et déjà été affectés sur des postes à l’année : que se passer-t-il d’ici 3 à 4 semaines quand les congés maladie, de maternité ou de paternité apparaîtront ?

Pour la FSU , il n’est acceptable ni de laisser les élèves sans enseignant ni de développer le recours à l’emploi précaire ou aux heures supplémentaires.

Que se passera-t-il également dès que les tensions et les incidents se multiplieront faute de personnels de surveillance ou de médiateurs ?

Que se passera-t-il pour tous les élèves qui-faute de fonds sociaux suffisants- ne pourront plus bénéficier d’une prise en charge des repas du midi ?

Enfin, pour la 2ème année consécutive ,les professeurs stagiaires font une rentrée sans formation digne de ce nom, c’est-à-dire sans une formation qui permette d’assurer dans des conditions satisfaisantes l’exercice de leurs missions.

En cette année d’échéances électorales multiples, la FSU-majoritairement représentée auprès des personnels- tient à rappeler qu’elle défend et qu’elle continuera à défendre une Education de qualité pour tous. Cela passe par une vraie démocratisation scolaire, une prévention efficace des difficultés et du décrochage scolaires ainsi que le maintien d’un cadre na-tio-nal pour les conditions d’enseignement, les programmes, les horaires et les diplômes. Ce sont les seuls armes contre le creusement des inégalités scolaires, dénoncées il y a quelques mois par la dernière étude Pisa.

C’est pourquoi , nous nous mobiliserons dès le 14 septembre lors d’un rassemblement académique à Lille et le 27 septembre dans le cadre de la grève Education Nationale unitaire.