La mobilisation des infirmières de l’Education nationale pour la campagne de vaccination doit rester sur la base du volontariat.

Dans le cadre de la campagne de vaccination contre la grippe A H1N1 le gouvernement vient de sortir une circulaire interministérielle du 9 novembre qui laisse très peu de place à l’interprétation suggestive quant à la mobilisation des Infirmières de l’Education Nationale est sans ambiguïté : « la participation des professionnels de santé et des personnels administratifs aux équipes mobiles de vaccinations est basée sur le volontariat ». Il est incompréhensible de voir certains niveaux administratifs s’affranchir de ces instructions et faire perdurer un dispositif qu’ils avaient envisager avant la publication de cette circulaire signée de 3 ministres.

Nous pouvons penser que le gouvernement a écrit cette circulaire signé par les 3 ministères d’une part dans stricte lecture du droit existant et d’autre part en ayant la volonté d’une réelle application de ces mesures. Certains préfets choisissent de ne pas suivre les indications du gouvernement et réquisitionnent de manière autoritaire les infirmières de l’Education Nationale non volontaires. De fait ils vident les infirmeries des établissements scolaires, faisant fi du malaise des jeunes, des réponses à apporter aux élèves alors que chaque année plus de 13 millions d’élèves viennent consulter les infirmières.

Quid des réponses au mal être des adolescents qui se traduisent le plus souvent par des plaintes somatiques (douleurs abdominales, céphalées, troubles du sommeil…) dans l’infirmerie de l’établissement, lieu de confidentialité où l’élève rencontre, à sa demande, un professionnel de santé ?

Quid de la relation de confiance qui se construit essentiellement dans la proximité et au quotidien ?

La décision de ces préfets pose plusieurs questions :

Pourquoi les infirmières de l’Education Nationale reçoivent des réquisitions autoritaires alors qu’elles sont placées seulement en 6ème position de mobilisation comme le précise la circulaire interministérielle du 1er octobre, après les retraitées de moins de 3 ans, les intérimaires etc. qui, elles ne sont pas réquisitionnés ?

Pourquoi les préfets ont-ils décidé d’activer le plan blanc élargi alors qu’il appartient au ministre de le déclencher conformément à l’article L3131-8 ?

Quels sont les éléments qui ont conduit à décider dans ces départements l’activation du plan blanc Elargi ?

En l’absence d’éléments tangibles tels que « l’afflux de patients ou de victimes », et à ce niveau de responsabilité de l’Etat, peu-on céder à la panique ?

Il est urgent par exemple qu’une analyse soit faite des épidémies en Guadeloupe et à la Réunion pour évaluer la situation. Enfin, si des protocoles ont été mis en place dans certains départements afin de constituer une réserve sanitaire, le SNICS demande qu’ils soient corrigés à la lueur de la circulaire du 9 novembre 2009 qui repose sur la mobilisation volontaire des infirmières de l’Education nationale dans les collèges et lycées.