Education et Fonction Publique

Les conséquences de la crise du système libéral se font durement sentir dans le monde et provoquent des taux de chômage historiques (la barre des 10 % est franchie en France). Le gouvernement mène une politique de suppression massive des emplois publics répondant au dogme du traité de Lisbonne qui institue la contractualisation systématique des travailleurs. Aujourd’hui, en France, 24,8 % des jeunes entre 15 et 24 ans sont sans emploi ; l’objectif de 160 000 suppressions d’emplois d’ici 2012 dans la fonction publique est réaffirmé (100 000 à ce jour). Dans l’éducation, la barre des 35 000 suppressions depuis 2007 sera franchie cette année, dont 7000 dans l’académie de Lille depuis 1998. Les contrats aidés et les recrutements précaires sont devenus la règle, provoquant les situations de détresse et ne résolvent en rien le problème du remplacement

Nous exigeons

• L’arrêt des suppressions d’emplois dans la fonction publique et un recrutement à la hauteur des besoins partout où cela s’avère nécessaire.

• La résorption de la précarité dans la fonction publique.

• Le retrait du texte de loi sur la mobilité des agents.

• Des mesures immédiates pour améliorer les conditions de travail et mettre un terme aux situations de souffrance professionnelle.

Salaires

Alors qu’1 million de demandeurs d’emploi arrivera en « fin de droits » en 2010 et qu’un Français sur huit vit avec moins de 900 € par mois, le gouvernement persiste dans sa politique de régression salariale en privilégiant les emplois précaires synonymes de pauvreté. Dans la Fonction Publique, depuis 1981, c’est une perte de 25 % de leur pouvoir d’achat que les fonctionnaires ont subie. La situation des agents non titulaires (1 million environ) est plus que préoccupante car ils doivent se contenter de rémunérations faibles, particulièrement quand les contrats sont à temps incomplet.

Nous exigeons

• Des augmentations salariales assises sur la valeur du point d’indice.

• Le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat conséquences des politiques de restriction intervenues depuis plusieurs années.

• Une reconstruction de la grille indiciaire qui prenne en compte l’élévation du niveau de recrutement.

Pensions et retraites

Les réformes Balladur et Fillon devaient sauver le système par répartition. Au contraire elles ont conduit à des dégradations extrêmement fortes. Le gouvernement persiste en annonçant le report de l’âge légal de départ en retraite. Pour les fonctionnaires il ajoute l’éventualité de supprimer la référence des 6 derniers mois pour le calcul des pensions. Il veut passer d’un régime en annuités à un régime de comptes notionnels (le calcul des pensions se fait selon 2 paramètres individuels tenant compte de l’âge de départ et de l’espérance de vie) ou par points (accumulation de points au cours de l’activité). L’objectif est de casser les systèmes solidaires issus des luttes des travailleurs.

Nous exigeons

• Le maintien du code des pensions.

• Le maintien du régime de retraite par répartition.

• Une retraite à taux plein avec 75% de taux de remplacement , 37,5 années de cotisation calculées sur les 6 derniers mois pour le secteur public et sur les 10 meilleures années pour le privé.

• Le départ à 60 ans selon les modalités propres aux différents régimes .

• Le rattrapage du pouvoir d’achat par la revalorisation du montant des pensions et le maintien du niveau de vie des salariés au moment de l’arrêt de l’activité.

Manifestation régionale intersyndicale
Lille, 14h30, Porte de Paris