Les derniers jours ont montré une crispation des pouvoirs publics qui s’en prennent aux enseignants qui refuseraient de lire la lettre de Guy Môquet le 22 octobre.

Ainsi M Guaino multiplie contre vérités et remarques insultantes sur les enseignants en déclarant « Je ne sais pas quelle est l’éthique de ces professeurs-là, pour qu’ils prennent en otage un moment d’émotion collective (…) ». Quand on sait qui furent les preneurs d’otages et le sort réservé aux victimes durant la guerre, ce sous entendu est particulièrement odieux.

Loin de respecter la « liberté pédagogique », des chefs d’établissement tentent d’imposer des lectures collectives.

Le SNES rappelle son opposition à cette démarche, sa proposition d’un refus collectif et son soutien aux collègues qui s’y engageraient.

L’enseignement n’est pas une suite de « moments d’émotion collective », qui permet toutes les instrumentalisations politiques mais une démarche qui donne du sens et permet la construction d’une connaissance maîtrisée et raisonnée.

Les enseignants continueront, comme ils font depuis des années à lire la lettre de G. Môquet, et d’autres témoignages, dans leur classe, dans le cadre de leur enseignement, tel que prévu par les programmes.

C’est en ce sens qu’ils se sont exprimés à l’intention des personnels http://www.snes.edu/snesactu/spip.php?article2694
et des parents http://www.snes.edu/snesactu/spip.php?article2734 .