Le
SNESUP-FSU dénonce avec force les brutalités policières
qui se développent dans toute la France
contre le mouvement étudiant.
Ainsi, à l’Université Paris X de Nanterre à deux reprises, les
12 et 13 novembre, les forces de police
s’en sont pris brutalement aux étudiants et aux personnels de
l’Université, sans qu’aucun trouble à l’ordre public n’ait
été constaté (nombreuses charges, brutalités, jets de gaz lacrymogènes).
À Grenoble, les étudiants assemblés dans un amphi de l’UPMF (Grenoble
2), très pacifiques, en ont été délogés, par ordre du président,
par des vigiles privés AVEC DES CHIENS puis par trois cars de CRS qui sont entrés
dans l’amphi et ont fait usage de gaz lacrymogènes,
alors qu’aucune opposition physique n’était observée ; deux
étudiants ont
été arrêtés et gardés au poste toute la nuit.
Aucune négociation
ni discussion préliminaire n’avait eu lieu. Le président
de l’UPMF a menacé de faire venir les CRS si les étudiants
tentaient un blocage (mais il a lui-même fait
fermer la Bibliothèque universitaire, qu’aucun étudiant n’a jamais bloquée, sans
demander leur avis aux conservateurs).
À Aix 1, les étudiants qui bloquaient le site ont été évacués par
les CRS. Le président a de nouveau fermé
le site administrativement jusqu’à nouvel ordre. Il a fait un calendrier
de consultations un par un des acteurs de l’université.
Le SNESUP condamne fermement cette action sans précédent de la police à l’université de Provence.
À l’université F. Rabelais de Tours ont été opérées 2
arrestations à la sortie de la présidence, avec
de longues gardes à vue pour "rébellion
avec violence et incitation à la rébellion" à
l’encontre d’étudiants qui avaient seulement … crié leur opposition à
la loi LRU !
D’autres brutalités policières, généralement déclenchées
par l’initiative des présidents,
se sont exercées dans plusieurs universités,
singulièrement à Paris 1 – Tolbiac. En
de nombreux établissements, est brandie la menace d’appel
aux forces de police, tandis que les responsables syndicaux sont démarchés par
les Renseignements Généraux.
Qu’en
sera-t-il lorsque les présidents auront tous les pouvoirs que leur donne la loi
?
Ce comportement vis-à-vis des étudiants et personnels est inadmissible. Après
avoir fait promulguer à marche forcée une loi non concertée, le
gouvernement veut en interdire la contestation et
imposer l’application par la répression, tout en se
targuant de ses
dispositions au dialogue social.
-Le
SNESUP-FSU demande aux Présidents d’université de ne pas se
faire les relais de cette manipulation.
-Il
condamne fermement l’attitude de ceux qui utilisent et suscitent la
répression pour briser le mouvement contre la loi LRU.
-Il
appelle à dénoncer les brutalités policières dont sont victimes les étudiants
et les personnels, à soutenir le mouvement étudiant et
universitaire en cours pour que soient proposés
d’autres choix pour l’enseignement supérieur et que
de véritables négociations soient engagées en vue d’une réforme
concertée et d’un réengagement financier de l’État pour les missions de
formation et de recherche des universités.