LES INFOS de RESF5962.


Un grand merci à tous ceux qui se joignent à la lutte pour la régularisation !

N’oubliez pas de nous envoyer une confirmation de bonne réception.

RESF5962 tient une permanence tous les mardis de 18h à 20h au 84 rue de Cambrai à Lille. Nous ne sommes jamais de trop pour guider, aider, accompagner, conseiller…On apprend sur le tas, pas besoin de connaissances particulières, toutes les participations sont utiles!

RESF5962 se réunit au moins un jeudi sur 2, toujours au 84 rue de Cambrai dans les locaux de Solidaires (merci à eux). La prochaine réunion, c’est jeudi 24 mai à 18h. Tout le monde y a sa place. Aucune préséance, aucun diplôme à l’ancienneté. Le réseau est l’affaire de tous.
Dans cette lettre : mobilisation pour Hai he, communiqué de RESF après le 6 mai et premières nouvelles de la réunion nationale du 12 mai.

LES URGENCES


Mardi 15 mai 2007

Communiqué de presse de Réseau Education Sans Frontières 5962.

RESF5962 appelle à un rassemblement mardi 15 mai à partir de 9h30 devant le Tribunal Administratif, 143 rue Jacquemars Giélée à Lille pour soutenir le recours de Hai hé contre une Obligation de Quitter le Territoire Français.

Hai hé est arrivé en France jeune mineur isolé en 2002. Pris en charge, peu après son arrivée, par les services de l’Aide Sociale à l’Enfance du Conseil Général du Nord, il est scolarisé depuis. Il a obtenu en juin 2006 un CAP, et prépare actuellement un BEP dans un établissement lillois.

Le 27 janvier 2007, il s’est vu signifier une OQTF qui menace sa scolarité et qui en fait un expulsable à tout moment. Le recours est jugé mardi 15 mai.

Le rassemblement sera l’occasion pour RESF5962 d’apporter son soutien et de s’opposer à l’expulsion pour qu’il puisse poursuivre sa scolarité et construire sa vie ici. Ce sera également l’occasion de proclamer l’exigence de la régularisation de tous les jeunes majeurs scolarisés arrivés mineurs isolés.

RESF5962.

communiqué de RESF après le 6 mai

SARKOZY ELU, LE COMBAT CONTINUE L'ex-ministre de l'Intérieur dont l'action à l'encontre des familles sans papiers 
d'enfants scolarisés et de jeunes majeurs sans papiers scolarisés lui avait valu 
le titre de ministre de la Chasse à l'enfant a été élu ce soir 6 mai Président 
de la République. Le RESF en prend acte.
 Pour autant, élu au terme d'une campagne largement empreinte d'une démagogie 
rivalisant avec celle du Front national, M. Sarkozy ne saurait considérer que 
son score lui vaut autorisation de pratiquer la chasse sans frein aux familles sans 
papiers, aux enfants et aux jeunes majeurs. La solidarité avec les familles et les 
jeunes majeurs sans papiers s'est exprimée tout au long de la campagne (film des 
cinéastes, affaire de l'école Rampal, affaire d'Aubervilliers, procès de Florimond
Guimard, retour de la famille Raba).
 Les dizaines de milliers de familles et d'enfants déboutés de la circulaire du 13 
juin 2006, la dizaine de milliers de lycéens sans papiers sont bien présents sur le 
territoire français, certes radiés de l'existence légale mais considérés comme des
élèves comme les autres par leurs camarades, leurs enseignants, les parents 
d'élèves et bon nombre de citoyens de ce pays. A l'évidence, la question devra être
traitées par le premier gouvernement de M. Sarkozy.
 Les « solutions » suggérées par le candidat UMP (ces jeunes et ces familles 
« n'ontpas vocation à rester en France » a-t-il répété au long de sa campagne) 
sont inacceptables et inapplicables. On espère pouvoir les mettre au compte de la 
démagogie à l'égard des électeurs du Front national, car la mise en œuvre réelle 
de dizaines de milliers d'expulsions de familles supposerait des moyens indignes 
d'un gouvernement démocratique.
 Quoi qu'il en soit, même si le nouveau président de la République était tenté de 
tirer argument de la majorité qui s'est rassemblée sur son nom pour essayer de 
faire appliquer des mesures que le sens de l'humanité et les droits de l'Homme 
et de l'Enfant réprouvent, le RESF appellerait à s'y opposer, fermement. 
Les valeurs de celles et ceux qui
 défendent les familles et les jeunes sans 
papiers méritent d'être défendues, quand bien même elles seraient condamnées 
par des lois de circonstance et perçues comme minoritaires.
 Le RESF appelle à la poursuite de toutes les actions entreprises pour empêcher 
l'expulsion des familles et des jeunes sans papiers scolarisés. Il demande 
la régularisation de toutes ces familles et de ces jeunes gens. Il s'élève 
contre les poursuites engagées contre un certain nombre de militants rendus 
coupables du délit de solidarité. Il demande en particulier que soient 
abandonnées les poursuites engagées contre François Auguste, vice-président
du Conseil régional Rhône-Alpes qui sera jugé demain 7 mai pour avoir pris 
la parole dans un avion qui transportait une famille en cours d'expulsion.
12h devant le tribunal de Lyon 67 rue Servient, 69003 ANNEXE.
 PROJET D'APPEL AU RASSEMBLEMENT DE BELLEVILLE.
 Un texte qui dit bien comment, par quel bout, nous voyons les choses. Aujourd'hui comme hier, aux côtés des familles nous sommes là ! Dans nos quartiers, depuis deux ans, la solidarité avec les familles sans-papiers

s'est organisée. Elle a marqué des points en permettant la régularisation de 
plusieurs familles, même si malheureusement d'autres n'ont pas eu satisfaction. 
Les signatures de pétition et les rassemblements, les grèves d'enseignants, le 
dépôt collectif des dossiers ont permis d'avancer. De nombreux parents enfermés 
dans des commissariats ou emmenés en centres de rétention ont été rendus à leurs 
enfants parce que nous avons été systématiquement présents et nombreux devant 
les locaux de la police et de la justice. Les rafles policières ont pu parfois 
être empêchées, souvent gênées; "l'affaire de l'école Rampal" a permis de faire
connaître à tout le pays cette inhumanité qui consiste à casser une famille
"au nom de la loi" mais aussi notre capacité de résistance. 
Bref nos actions, intenses et variées, menées avec la même énergie que celle
que nous employons pour élever nos enfants, aider nos amis, faire de belles
choses, ont pu mettre un frein à l'injustice qui frappe nos voisins. Cette lutte a marqué des points, il faut la poursuivre. Il est toujours 
nécessaire de montrer que nos voisins étrangers sont simplement nos voisins
(par exemple, dans les écoles, des parents comme les autres, ni plus ni moins)
et qu'il n'y a aucune raison humaine d'en faire des boucs émissaires et de les
tracasser. Non, il n'y a pas de "problème" de l'immigration, surtout dans un
pays qui accueille des immigrants de façon continue depuis plus d'un siècle.
Il y a des problèmes bien réels, dans le monde et ici, de pauvreté, de manque
de droits, d'inégalités. C'est pour les cacher qu'on invente ce "problème de 
l'immigration"; et l'Etat déploie pour ce faire des efforts considérables, en 
propagande, en moyens policiers. Le résultat est de créer de la peur et de la
haine, et, pour ceux qui ne demandent qu'à vivre en paix là c'est possible, de
la souffrance. Alors nous continuons notre combat solidaire. On nous répète que "la France ne
peut pas accueillir toute la misère du monde" ? Nous, dans notre Belleville,
nous accueillons toute la diversité du monde et nous en sommes fiers.
 Nos écoles sont là pour l'enseigner, et pour l'affirmer sur leurs murs avec les 
couleurs de leurs banderoles.  Ce soir, comme chaque deuxième mardi du mois, nos voix sont là pour le crier. 
Inlassablement, comme les mères de la Place de Mai qui en Argentine, en pleine 
dictature, ont réclamé justice pour leurs enfants - et tous les autres.
 Nous réclamons justice pour les familles - et tous les autres sans-papiers. 
Aujourd'hui, demain.

Une initiative nationale prise lors de la réunion du 12 mai.

Du 13 au 30 juin, RESF présent !

….Sans papiers, mais pas sans amis car nous continuons à être présents tous les jours à leurs côtés.

Du 13 au 30 juin nous dirons haut et fort dans la France entière, par un ensemble d’apparitions publiques dont

nous mettons au point le programme, que nous voulons un été serein. Pour tous nos voisins et amis.

Et n’oubliez pas le site educationsansfrontières, la revue de presse, les pétitions…

RESF5962