PETITION POUR LA RÉGULARISATION DE TOUS LES JEUNES ÉTRANGERS EN FORMATION

La FSU et le SNPES-PJJ/FSU sont les premiers signataires de cette pétition ouverte à signature à toutes et tous.

Il y a plusieurs mois, Stéphane Ravacley, boulanger à Besançon, a entrepris une grève de la faim. Laye Fodé Traoré, jeune migrant guinéen, dont il était le maître d’apprentissage, venait d’avoir 18 ans et de recevoir une Obligation de quitter le Territoire Français (OQTF). Par sa démarche radicale, Stéphane a exprimé sa révolte face à cette décision administrative abrupte aux conséquences destructrices. Sa détermination a éveillé l’intérêt des médias et lui a valu un immense soutien solidaire. Stéphane a obtenu gain de cause et Laye Fodé Traoré a pu continuer son chemin vers un vrai métier.

Partout en France ces situations se multiplient : Patricia Hyvernat a mené une grève de la faim pour son apprenti Yaya, Guy de La Motte à son tour a mis sa vie en péril pour sauver Boubacar et Sidiki de l’expulsion. Karim, Traoré, Souleymane Bakayoko, Nasser, Abakar, etc. Ce sont des dizaines de jeunes en formation qui sont menacés sur tout le territoire. Ils ne font pas tou.te.s l’objet d’une visibilité médiatique mais ils sont les victimes d’un système incohérent et soumis à l’aléa de décisions administratives variables d’une préfecture à l’autre : comment en effet justifier aux yeux des citoyen.ne.s et des contribuables que l’Etat interrompe brutalement à 18 ans les formations de jeunes que les collectivités publiques et l’Education nationale ont pris en charge ? Comment accepter que des mesures administratives variables d’une préfecture à l’autre décident arbitrairement du destin de ces jeunes ? Comment accepter que ceux qui ont déployé tant d’efforts pour s’intégrer soient reconduits dans des pays où personne ne les attend, parfois même définitivement interdits de retour sur le territoire français ? Faut-il se mettre en danger par une grève de la faim, simplement pour que des jeunes qui souhaitent se former, travailler et s’insérer puissent voir leur situation traitée avec humanité ?

Pour sortir de cette contradiction et des drames humains qu’elle engendre, nous tous et toutes, jeunes, chef.fe.s d’entreprise, maîtres d’apprentissage, enseignants, soutiens associatifs, demandons une révision de la législation pour garantir une régularisation à chaque jeune en formation jusqu’à la fin de son parcours de formation. Nous soutenons la proposition de loi de Jérôme Durain, Sénateur de Saône et Loire qui sera examinée le 13 octobre par le Sénat. (en annexe)

Il est essentiel que la société civile se mobilise et donne une caution citoyenne forte à cette démarche. Les droits de ces jeunes doivent être garantis et ne plus passer à la trappe d’une machine administrative inhumaine, nous vous invitons donc à signer la pétition et, aussi, à saisir les élu.e.s (sénateurs, députés, conseillers départementaux) afin qu’ils s’engagent à soutenir le texte. (courrier en annexe)

Pour que cessent les expulsions des jeunes étrangers en apprentissage ou en formation dans notre pays ; pour que la France continue à placer les enjeux humains universels au cœur de ses valeurs ; pour donner une vraie chance à d’autres Laye, Yaya, Boubacar et Sidiki, rejoignez notre mobilisation, signez cette pétition, écrivez à vos élu.e.s !

https://www.change.org/p/r%C3%A9gularisation-pour-les-jeunes-%C3%A9trangers-en-formation