Une
réforme de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche est nécessaire,
mais ce n’est pas la loi Pécresse (LRU)
Dans
la présentation dominante qui est faite des opposants à la loi LRU, la
caricature confine au mensonge. Ainsi, dans le mouvement étudiant contre cette
loi, il y aurait d’un côté le gouvernement et la CPU (Conférence des présidents
d’université), gens raisonnables qui représenteraient la communauté
universitaire, fervents défenseurs de « la » réforme, et de
l’autre des étudiants minoritaires, mal informés, irresponsables et éventuellement
violents, tenants du statu quo.
Nous,
chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, et personnel administratif
(BIATOSS) de la Région Nord-Pas-de-Calais, estimons que cette présentation est
fallacieuse, et a servi de prétexte à des recours à la force que nous
condamnons.
De
nombreuses voix d’enseignants-chercheurs éminents et de nombreux conseils
d’université (33/85) se sont élevés contre la loi LRU, dans un discours
bien différent de celui de la CPU.
Il
est trompeur
<p class="MsoNormal" style="margin-left:53.4pt;text-align:justify;text-indent:
-18.0pt;mso-list:l1 level1 lfo2;tab-stops:list 53.4pt">Ø
de ne présenter qu’une seule voie de réforme possible du système
d’enseignement et de recherche, alors que les Ėtats
Généraux de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (EGRES) de 2004
avaient débouché sur « un ensemble de propositions de réforme que les
scientifiques espèrent voir pris en compte dès que possible », et que les
organisations syndicales sont porteuses depuis bien longtemps de projets que
cette loi et les gouvernements successifs s’obstinent à ignorer
<p class="MsoNormal" style="margin-left:53.4pt;text-align:justify;text-indent:
-18.0pt;mso-list:l1 level1 lfo2;tab-stops:list 53.4pt">Ø
d’annoncer qu’un milliard d’euros est mis dans cette réforme, ce
qui est absolument faux.
Aucune
des dispositions de la loi LRU, votée à la sauvette en août 2007 après un
simulacre de concertation, ne répond aux véritables problèmes de
l’enseignement supérieur.
<b style="mso-bidi-font-weight:
normal">Ėtudiants,
enseignants-chercheurs, enseignants, chercheurs et l’ensemble des personnels
travaillant dans l’enseignement supérieur et la recherche, nous avons tous intérêt
au meilleur fonctionnement possible du service public d’enseignement supérieur
et de recherche.
Nous
invitons tous les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche
du Nord-Pas-de-Calais à venir débattre des propositions ci-dessous et à les
enrichir. Nous avons le devoir de faire entendre une autre voix au gouvernement
et de montrer aux étudiants que leurs inquiétudes sont aussi les nôtres.
border:none;mso-border-alt:solid windowtext 2.25pt;padding:0cm;mso-padding-alt:
1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt">ASSEMBLÉE
G<span style="font-size:16.0pt;mso-bidi-font-family:
Arial">ÉN<span style="font-size:
16.0pt;mso-bidi-font-family:Arial">ÉRALE
des PERSONNELS
Mercredi 28 novembre de 12h à 14h
<p class="MsoBodyText" align="center" style="text-align:center;border:none;
mso-border-alt:solid windowtext 2.25pt;padding:0cm;mso-padding-alt:1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt">Lille
1 (amphi à préciser)
<span style="font-size:10.0pt;font-family:Arial;mso-fareast-font-family:"Times New Roman";
mso-bidi-font-family:"Times New Roman";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
#00FF;mso-bidi-language:AR-SA">
NOS
PROPOSITIONS
Les
signataires de cet appel veulent de véritables réformes et demandent :
<p class="MsoNormal" style="margin-top:12.0pt;margin-right:0cm;margin-bottom:
0cm;margin-left:35.7pt;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:
-17.85pt;mso-list:l0 level1 lfo1;tab-stops:36.0pt">·
Une véritable
autonomie scientifique et pédagogique des acteurs de la recherche et de
l’enseignement par rapport au politique, qui leur est niée. L’autonomie ne
peut pas consister à accorder un pouvoir excessif aux présidents d’université,
notamment dans les processus de recrutement de personnel Rappelons que l’évaluation
et le recrutement par des pairs compétents sont la norme internationale, et
permettent d’éviter l’arbitraire et le clientélisme. Cette loi ne renforce pas
non plus les modalités du fonctionnement démocratique des établissements
d’enseignement supérieur. Bien au contraire, elle contribue à le détruire.
<p class="MsoBodyText" style="margin-top:6.0pt;margin-right:0cm;margin-bottom:
0cm;margin-left:35.7pt;margin-bottom:.0001pt;text-indent:-17.85pt;mso-list:
l0 level1 lfo1;tab-stops:36.0pt">·
L’octroi aux universités
d’un financement public par étudiant équivalent à celui des classes préparatoires,
des BTS et des grandes écoles. Cet investissement est la condition d’un
enseignement supérieur de haut niveau, permettant de redonner aux universités
la place qu’elles doivent occuper, et est nécessaire pour renouer avec
l’ambition de démocratisation scolaire.
<p class="MsoBodyText" style="margin-top:6.0pt;margin-right:0cm;margin-bottom:
0cm;margin-left:35.7pt;margin-bottom:.0001pt;text-indent:-17.85pt;mso-list:
l0 level1 lfo1;tab-stops:36.0pt">·
Une répartition
complètement modifiée des affectations de moyens prévues dans le budget
2008 pour l’enseignement supérieur et la recherche. Il faut diminuer les crédits
affectés à l’ANR et au Crédit Impôt Recherche et augmenter ceux versés aux
laboratoires par le biais des établissements (universités et organismes de
recherche). Ils en ont cruellement besoin.
<p class="MsoBodyText" style="margin-top:6.0pt;margin-right:0cm;margin-bottom:
0cm;margin-left:35.7pt;margin-bottom:.0001pt;text-indent:-17.85pt;mso-list:
l0 level1 lfo1;tab-stops:36.0pt">·
Un engagement financier
important de l’État pour les universités et les organismes de recherche
– au lieu du désengagement en cours –, condition indispensable pour que le
financement privé ne conduise pas à un contrôle, par le privé, des activités
d’enseignement supérieur et de recherche.
<p class="MsoBodyText" style="margin-top:6.0pt;margin-right:0cm;margin-bottom:
0cm;margin-left:35.7pt;margin-bottom:.0001pt;text-indent:-17.85pt;mso-list:
l0 level1 lfo1;tab-stops:36.0pt">·
Un plan pluriannuel de création
d’emplois afin de diminuer le service d’enseignement et de renforcer
l’encadrement pédagogique. Un tel plan est indispensable pour interrompre la précarisation
toujours croissante des personnels travaillant dans ces services publics
(enseignants, chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens, et
personnels administratifs) et rendre leurs métiers attractifs.
<p class="MsoBodyText" style="margin-top:6.0pt;margin-right:0cm;margin-bottom:
0cm;margin-left:35.7pt;margin-bottom:.0001pt;text-indent:-17.85pt;mso-list:
l0 level1 lfo1;tab-stops:36.0pt">·
La reconnaissance du
doctorat dans les conventions collectives et la fonction publique, et
l’instauration d’un statut d’emploi pour les doctorants.
<p class="MsoBodyText" style="margin-top:6.0pt;margin-right:0cm;margin-bottom:
0cm;margin-left:35.7pt;margin-bottom:.0001pt;text-indent:-17.85pt;mso-list:
l0 level1 lfo1;tab-stops:36.0pt">·
Un renforcement
du partenariat entre universités et organismes de recherche, clé de voûte
du système national de recherche, alors que celui-ci se délite.
L’affaiblissement du CNRS, conduisant à son démantèlement programmé, doit
notamment être immédiatement arrêté.
<p class="MsoBodyText" style="margin-top:6.0pt;margin-right:0cm;margin-bottom:
0cm;margin-left:35.7pt;margin-bottom:.0001pt;text-indent:-17.85pt;mso-list:
l0 level1 lfo1;tab-stops:36.0pt">·
L’ouverture d’une vaste
concertation sur les formations supérieures pour un cadrage national des
diplômes, alors que cette loi accentue la régionalisation des formations, tout
en organisant une concurrence locale entre les filières, professionnelles par
exemple, et une concurrence nationale entre les universités. Et cela sans définitions
ni objectifs préalables pour le « catalogue des missions » de
l’Université (article 1 de la loi).