Pénurie d’infirmier(e)s……… à l’Education nationale aussi !

En 2008, le rapport général du Sénat en 2008 [1] épinglait le Ministère de l’Education nationale sur les difficultés persistantes de recrutement des infirmières à l’Education nationale en soulignant que « …le taux de recrutement effectif des postes ouverts est relativement faible puisqu’il s’élève à 77% en 2006, comme en 2007, ….. ». Ce rapport pointait ainsi l’incapacité du Ministère de l’Education nationale à répondre aux objectifs de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’Ecole alors que cette loi avait voté, en pleine période de restriction budgétaire, la création de 1520 emplois d’infirmiers de 2006 à 2010 afin de doter chaque établissement public du second degré d’une infirmière.

Par cette décision, le gouvernement prenait la mesure du rôle spécifique des infirmier(e)s de l’Education nationale auprès des élèves et des équipes éducatives et pédagogiques en réaffirmant le sens du recrutement de ces personnels au service des jeunes pour leur réussite scolaire.

Aujourd’hui, des documents de la Direction Générale des Ressources Humaines du Ministère font apparaître notamment « un déficit structurel de vivier de candidats au concours ». Les conséquences sont redoutables puisque pour cette année sur 8091 postes infirmiers, seuls 6673 équivalents temps plein sont utilisés. Au total le corps des infirmier(e)s perd 1418 emplois soit une perte de 17,52% du nombre global d’emplois infirmiers.

Force est de constater que les objectifs de la loi d’orientation n’ont pas été mis en œuvre. Cette situation plus que préoccupante intervient dans un contexte d’aggravation du mal être des élèves lié à la scolarité et, a fortiori, à une augmentation des demandes des élèves et des équipes éducatives et pédagogiques.

Pour le SNICS-FSU, l’attractivité des postes commence par la transposition immédiate pour les infirmier(e)s de l’Education nationale des décrets de reclassement en catégorie A de la Fonction Publique Hospitalière et la reconnaissance réaffirmée de la spécificité du soin infirmier à l’Education nationale au service de la réussite scolaire de tous les élèves.

Pour le SNICS-FSU, il n’est plus possible de continuer à organiser la pénurie des postes infirmiers et de négliger les réponses que les infirmier(e)s apportent pour répondre à toutes les formes de mal être exprimées par les jeunes.

[1] Extrait de l’Annexe N°13 du Rapport Général Sénat (session ordinaire de 2008-2009)

Contact : Béatrice Gaultier 06 82 07 77 47