Déclaration des organisations syndicales CGT, CFDT, Solidaires, FSU, CFTC, UNSA à la réunion de la Commission permanente de
modernisation de la Fonction publique du 28 avril 2011
Déclaration des organisations syndicales CGT, CFDT, Solidaires,
FSU, CFTC, UNSA à la réunion de la Commission permanente de
modernisation de la Fonction publique du 28 avril 2011
Alors que depuis plus d’un an, la Commission permanente de modernisation de la
Fonction publique n’avait pas été réunie, le ministre des Comptes publics, de la
Fonction publique et de la réforme de l’Etat et le secrétaire d ‘Etat chargé de la
Fonction publique la convoquent le jeudi 28 avril avec principalement, à l’ordre
du jour, un "point d’étape de la RGPP".
Les organisations syndicales dénoncent la poursuite d’une démarche
technocratique et à marche forcée de la RGPP, une nouvelle fois exposée dans le
5è rapport d’étape présenté par le ministre, dans le cadre d’une politique
appauvrissant la capacité des services de l’Etat à assurer leurs missions et à
répondre aux aspirations des citoyens.
Elles dénoncent des propos qui tentent de faire croire à une modernisation qui
conjuguerait "qualité de service et réduction des coûts".
Dans les faits, la RGPP a conduit à faire disparaître nombre de services de
proximité. Des missions ont été supprimées ou privatisées. Quant aux "nouveaux
services" mis en avant, ils sont peu lisibles par les usagers, y compris par les
élus, et leurs conditions de mise en oeuvre entraînent quasi systématiquement
leur fragilisation au détriment de l’efficacité.
La gestion des moyens de l’Etat devient purement comptable.
Les personnels subissent l’hémorragie résultant du non-remplacement d’un
départ en retraite sur 2, une politique salariale qui se traduit par une dégradation
continue du pouvoir d’achat et la non reconnaissance des qualifications. Leurs
compétences sont maltraitées au profit de politiques à court terme en fonction
des priorités du moment.
Il en résulte une dégradation des conditions de travail et un profond mal vivre
face à la destruction des services, des valeurs qui les fondent.
Face à cette situation, les organisations syndicales exigent l’abandon
urgent de la RGPP. Une autre orientation est nécessaire en matière de
politiques publiques. Celle-ci doit non seulement porter un coup d’arrêt
aux restructurations et privatisations en cours, revenir sur les réformes
injustes instaurées depuis 2007, mais également permettre un véritable
développement des services publics, en en créant si nécessaire, dans le
respect du statut de la Fonction publique, améliorant ainsi les conditions
de vie et de travail des personnels et permettant de répondre aux
besoins de toute la population.
le 28 avril 2011