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Dans notre région, de nombreux jeunes majeurs scolarisés mais sans papiers vivent une situation intolérable d’insécurité parce qu’ils sont dans l’attente d’une régularisation dont ils savent qu’elle peut leur être refusée à tout moment…
La plupart sont arrivés en France seuls et encore mineurs, et ont été pris en charge par les services départementaux de l’Aide Sociale à l’Enfance, faisant ainsi l’objet d’une mesure de protection.
– Grâce à l’aide des éducateurs qui les accueillent, ils parviennent à se reconstruire et à souscrire un contrat relatif à une insertion sociale.
– Avec le soutien des équipes éducatives qui les accompagnent dans les lycées où ils sont scolarisés, ils réussissent à mettre en œuvre un projet scolaire, puis professionnel.
– Entourés par la bienveillance de leurs camarades, ils ont su tisser des liens affectifs et amicaux dans notre pays.
En revanche, ils n’ont plus aucun, ou très peu de liens avec leur pays d’origine, qu’ils ont dû quitter ou fuir dans des conditions trop souvent déchirantes et dramatiques .
De fait, un certain nombre d’entre eux, persécutés, ont été déboutés du droit d’asile par la France,
terre des Droits de l’Homme, dont nous devons exiger qu’elle reste synonyme de liberté, d’égalité, de fraternité, et par là-même d’espoir et de confiance retrouvés.
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Or, les règles d’acquisition de la nationalité française ont été redéfinies, donnant lieu à deux lois successives (novembre 2003 puis juillet 2006) qui réduisent drastiquement le nombre de jeunes qui, auparavant pouvaient y prétendre dès l’âge de 18 ans, après avoir été accueillis et protégés par notre pays.
– D’autre part, les conditions de délivrance de la carte de séjour « vie privée et familiale » se sont considérablement durcies pour les mineurs atteignant la majorité.
– De plus, dès qu’ils atteignent l’âge de 21 ans, ces jeunes sans papiers se retrouvent sans aucune ressource, privés brutalement de l’aide financière dont ils bénéficiaient au titre de leur prise en charge éducative.
Nous refusons que l’attirail législatif et réglementaire qui régit le séjour des étrangers condamne ces jeunes à la clandestinité, ou à la peur permanente de se voir refuser un titre de séjour, qui les laisse à la merci de contrôles policiers qui se multiplient et les plongent dans l’angoisse de l’expulsion.
► Nous ne pouvons laisser ignorer ces situations intolérables d’exclusion qui constituent pour ces jeunes adultes une immense souffrance : destins affolés, scolarités interrompues, recours à d’éphémères hébergements…..
► Nous appelons à ne pas laisser sacrifier les valeurs de justice, d’équité et de solidarité que nous, enseignants, parents, éducateurs, sommes chargés de transmettre aux jeunes générations.
► Nous appelons, par tous les moyens, à un renforcement très net de la protection de ces jeunes qui leur garantisse une réelle continuité dans leur parcours d’insertion et leur projet de vie qu’ils ont choisi de mener ici !
NOUS EXIGEONS TOUT NATURELLEMENT POUR CES JEUNES LA MISE EN ŒUVRE DU
« DROIT A UNE VIE DECENTE », DU « DROIT A LA PROTECTION SOCIALE ET A LA SECURITE MATERIELLE », DROITS QUI SONT AFFIRMES DANS L’ARTICLE PREMIER DU PREAMBULE DE NOTRE CONSTITUTION ET QUE NOUS PLACONS BIEN AU-DESSUS DES LOIS INIQUES VOTEES PAR NOS GOUVERNANTS.
AVEC EUX, POUR EUX, RECLAMONS LA DELIVRANCE
DU TITRE DE SEJOUR « VIE PRIVEE, VIE FAMILIALE »
SEUL GARANT DE CES DROITS AUJOURD’HUI !
RESF 59-62 : co Local Solidaires 84 rue de Cambrai 59000 LILLE
Mail : resf5962@wanadoo.fr – site : http://www.educationsansfrontieres.org/
Permanences : mardi 18 à 20h 84 rue de Cambrai
Tél. : Christophe : 06 83 56 03 07 – Arnaud : 06 63 29 07 01 – Jacques : 06 19 84 96 94
(CNT-SSEC, CSP59, FCPE, FERC-CGT, FSU, LDH, MRAP, SUD Education, SUD Santé Sociaux, Syndicat des Avocats de France, UNSA Education, SGEN-CFDT, FIDL, UNEF, SUD Etudiants … et des individus )