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Rentrée 2013 : loin du compte et loin des ambitions affichées !
La FSU 59/62 a pris connaissance des premières annonces ministérielles suite au CTM du 20 décembre concernant les conditions de la rentrée 2013 dans l’académie en particulier. Elle estime que l’effort consenti est très insuffisant au regard mesures annoncées qui restent très loin des ambitions affichées par le Ministre et surtout des besoins concrets sur le terrain.
En effet, à ce jour, le Ministre prévoit 122 créations de postes dans le second degré et 130 dans le premier degré, ce qui représente –rappelons-le- juste un quart des suppressions subies par l’académie pour la seule rentrée 2012 ! Rien en personnels sociaux, rien en personnels infirmiers et 9 suppressions de postes de personnels administratifs. Depuis le début des années 2000, le Nord/Pas-de Calais a perdu en personnels Education plus de 8000 postes, soit un certain nombre de gros plans sociaux. Les besoins sont immenses compte tenu de ce bilan catastrophique, compte tenu du bilan très négatif en termes de réussite scolaire et de démocratisation, compte tenu également de la situation socio-économique dramatique de la Région.: La prétendue prise en compte des données socio-économiques de la région est très largement insuffisante : force est de constater que la situation annoncée pour la rentrée 2013 ne permettra pas de réparer les dégâts faits par les suppressions de postes des années précédentes.
Les « ajustements » de juin avaient d’ailleurs donné un premier avant-goût amer de ce traitement de défaveur réservé à l’académie.
La FSU conteste la dotation de notre académie qui ne peut pas résulter d’un simple calcul arithmétique qui ne prend pas en compte les réalités urbaines et rurales de notre région, c’est sans doute parce qu’aucun mode de répartition entre les académies ne peut être satisfaisant lorsque l’enveloppe nationale est insuffisante.
Par ailleurs, la pénalisation liée à une scolarisation historiquement élevée des moins de 3 ans- se pose la question de la place du Nord/Pas-de-Calais dans la politique nationale et de la défense du Service Public d’Education Nationale par l’ensemble des élus régionaux.
La FSU 59/62 , à la veille des groupes de travail et d’instances qui vont contribuer à la préparation concrète de la rentrée 2013, craint d’ores et déjà des suppressions de formations et de filières , notamment en lycée en lycée professionnel et en classes préparatoires , l’augmentation des effectifs à tous les niveaux, la poursuite de la politique indigente en matière de remplacement, le démantèlement continu de l’éducation adaptée , des Rased et du service public de l’orientation scolaire, les fusions d’établissements et de services comptables…..
Dans les universités de l’académie, la situation est tout aussi grave : toutes sont contraintes de réduire notablement leurs prévisions de dépenses, de 5% à Lille 2 à 12% à Lille 1. Le budget de fonctionnement de l’université de Valenciennes a été réduit de 15% depuis 2011. Celles du Littoral et de l’Artois ne seront pas en mesure de financer tous les emplois dont elles disposent et vont à nouveau « geler » des postes. Il manque officiellement 446 emplois à Lille 2 : les 35 emplois nouveaux créés par le ministère sont une goutte d’eau dans la mer.
La FSU 59/62 appelle d’ores et déjà les collègues à se mobiliser pour une véritable amélioration des conditions de travail et d’enseignement de la maternelle à l’université.
Elle prend toute sa place dans les instances et intersyndicales à venir et appelle à construire les mobilisations nécessaires pour une rentrée 2013 meilleure pour les élèves et les personnels et ce dès le 31 janvier 2013, lors de la journée de grève dans toute la Fonction Publique.
Lille, le 7 janvier 2013
