Salaires dans la Fonction publique : un premier pas …mais il faut passer à la vitesse supérieure.
Un travail mal reconnu, de nombreux agents en difficulté pour en vivre correctement, une situation néfaste à la Fonction publique en termes de reconnaissance sociale, d’image et d’attractivité… ce sont des conséquences de la politique de gel de la valeur du point d’indice depuis 2010.
Les agents de la Fonction publique ont perdu de 7 à 8 % de leur pouvoir d’achat depuis 2010. Ce qui conduit à une baisse du salaire net moyen en euros constants dans la Fonction publique de près de 1,5 % depuis 2011 (source INSEE), c’est à dire environ deux mois de salaire !
Pourtant, leur engagement auprès des usagers est sans faille et permet aux services publics de jouer leur rôle dans notre pays.
La FSU n’a eu de cesse ces dernières années, avec d’autres organisations syndicales, d’informer, de mobiliser pour exiger d’être entendue sur la question salariale dans la Fonction publique.
La décision du gouvernement de dégeler la valeur du point d’indice et de le revaloriser est un premier pas mais elle est très insuffisante : +1,2% étalé par moitié sur deux ans, c’est très loin de compenser la perte de pouvoir d’achat.
Le Crédit Compétitivité-Emploi qui n’a créé aucun emploi représente 20 milliards d’euros alors qu’une augmentation immédiate de 1% pour tous les agents représenterait seulement 2 milliards d’euros.
La FSU59/62 exige le rattrapage du pouvoir d’achat et appelle les collègues à poursuivre la mobilisation, notamment en se réunissant le 22 mars pour débattre du geste « significatif » du gouvernement et préciser leurs revendications salariales et en faisant grève massivement le 31 mars à la fois contre le projet de loi « travail » et contre la précarisation de tous dans le Public et le Privé. Elle entend tout mettre en œuvre pour que cette question des salaires soit un des enjeux majeurs dans le contexte pré-électoral des mois à venir.
Lille, le 18 mars 2016