Une rentrée …bien loin de l’« apaisement » proclamé par le gouvernement !
Un peu plus d’un an après les élections présidentielles, le bilan est sévère : le gouvernement enchaîne les réformes dans le droit fil des gouvernements de droite qui l’ont précédé.
Le seul engagement de campagne tenu à ce jour est en effet celui du mariage pour tous.
L’annonce, il y a quelques jours, des orientations en matière de retraite sonne, elle, comme une provocation envers les salariés du public et du privé, les précaires, les chômeurs, les jeunes, et les retraités dont le recul de six mois de la date de revalorisation annuelle des pensions se traduira par une ponction historique sur le pouvoir d’achat de tous.
L’allongement de la durée de cotisation à 43 ans et la hausse des cotisations ne feront que diminuer les salaires et le montant des pensions.
A quoi sert sinon d’augmenter le nombre d’annuités quand on connaît les chiffres du chômage des plus de 50 ans ?
A quoi sert sinon d’augmenter le nombre d’annuités quand on sait que de plus en plus de jeunes entrent tard dans l’emploi, parce les études s’allongent mais aussi parce que le chômage les frappe.
Qui pourra atteindre dans ces conditions plus de 38 ans et a fortiori 43 ans ? Et qu’on ne vienne pas nous faire le coup de l’espérance de vie. Parce que l’espérance de vie en bonne santé ne progresse pas , elle.
Pour la FSU, d’autres solutions existent : augmenter les cotisations sociales, certes, mais en même temps que les salaires, supprimer les exonérations patronales de cotisations sociales (33 milliards par an), qui sont d’ailleurs totalement inefficaces en terme de création d’emplois ; taxer les revenus du capital, qui continuent d’augmenter malgré la « crise »…
C’est pourquoi la FSU appelle à faire grève massivement le 10 septembre et à participer à la manifestation régionale à 14h30, Porte de Paris à Lille.
Dans l’Education, la rentrée n’est pas non plus ….apaisée, loin s’en faut.
Si un certain nombre de postes ont été rétablis , nous sommes bien loin du compte, dans le 1er et encore plus dans le second degré et particulièrement dans le Nord/Pas-de Calais.
Les classes seront très chargées en cette rentrée, des centaines d’enfants de 2 ans ne seront pas scolarisés, des élèves en grande difficulté scolaire n’auront ni Rased pour les aider, ni Segpa pour les accueillir…
Dans le second degré , l’offre de formation continue de se réduire.
Quant au bac pro 3 ans et la réforme Chatel du lycée, ils continuent leurs dégâts.
A cela s’ajoutent une réforme des rythmes scolaires qui va creuser les inégalités et dégrader les conditions de travail des personnels et des menaces lourdes sur la finalité du système éducatif comme sur le métier et le statut via l’ouverture de nouveaux chantiers ministériels.
Dans le supérieur, les budgets sont extrêmement insuffisants ; quant aux ESPE, c’est le grand n’importe quoi.
C’est pourquoi la FSU appelle les collègues à la plus grande vigilance, dès la pré-rentrée, et à se faire entendre : non seulement les lignes rouges ne doivent pas être franchies, mais nous voulons de l’ambition, des avancées, du progrès !
En matière de justice enfin, il faut que les choses changent et avancent enfin. Qu’il s’agisse de l’aménagement des peines ou de la justice des mineurs. Là aussi, la FSU appelle à se mobiliser et à participer aux initiatives allant en ce sens.
Quel que soit le domaine, ce n’est pas-pour la FSU- de propos lénifiants et d’un apaisement factice dont nous avons besoin , mais de choix politiques courageux, c’est-à-dire ouvertement progressistes.
Lille, le 31 août 2013
Contacts : Catherine PIECUCH , Secrétaire Régionale, 06 63 10 79 13 et Didier COSTENOBLE, Secrétaire Nord, 06 76 48 57 98