La FSU regrette vivement que le Ministre de l’Education, Vincent Peillon, s’inscrive dans les pas de son prédécesseur quant à sa conception des rencontres avec la profession et du dialogue social d’une part, des finalités et des missions de l’Education Nationale d’autre part.
En effet, aucun changement quant à la façon d’envisager les débats avec la profession puisque les représentants du monde éducatif, professeurs et chefs d’établissements, élèves et étudiants ,qui ont rencontré ce jour le ministre de l’éducation et le ministre du redressement productif auront été choisis selon des critères sujets à caution puisque parfaitement arbitraires . Puisqu’en outre les représentants des personnels issus des élections professionnelles d’octobre 2011 n’ont pas été conviés à échanger sur des sujets qui sont pourtant leur quotidien.
Etrange conception du dialogue social et de la démocratie …
En outre, la FSU est particulièrement inquiète de voir resurgir au plus haut niveau de l’Etat des clichés en matière de formation et d’insertion professionnelle qui se sont pourtant révélés depuis de nombreuses années comme autant de fausses bonnes idées. Ce n’est ni en communiquant sur la voie technologique, ni en adaptant l’offre de formation à l’emploi loca , ni en développant l’apprentissage en lieu et place d’une formation initiale riche et de qualité au sein du service public d’Education que le ministre oeuvrera au redressement éducatif qu’il appelle de ses voeux.
Pour la FSU, il faut relancer la démocratisation et la réussite de tous les élèves :pour cela, il faut mettre fin à la réforme Chatel du lycée et au bac pro 3 ans et reconstruire l’ensemble de la voie professionnelle et de la voie technologique, dans le respect de leurs spécificités.
Il faut des moyens, des heures de cours en groupes, en TP, des classes allégées…et des contenus ambitieux qui permettent une poursuite d’études ou le cas échéant une insertion professionnelle et aussi une mobilité de plus en plus nécessaire.Si les liens avec le monde de l’entreprise peuvent apporter un éclairage, ils ne doivent en aucun cas piloter ni l’offre de formation ni les contenus des formations .
L’industrie nationale et les jeunes ont besoin de propositions sérieuses, non de stratégies de communication.
La FSU et ses syndicats nationaux ont fait un travail précis d’analyse des besoins de formation : leurs propositions sont les plus à même de permettre la démocratisation et la réussite des jeunes, notamment dans le secteur industriel.
Lille, le 15 novembre 2012
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